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Un peu endormi, un peu à l'économie mais serein… Bref, un Monfils "parfait"

Laurent Vergne

Mis à jour 25/05/2015 à 23:20 GMT+2

ROLAND-GARROS – Sans trop forcer, sans trop trembler mais sans trop convaincre, Gaël Monfils a franchi le premier tour lundi. Pas vraiment avec l'autorité de l'outsider dans la course au titre que certains veulent voir en lui. Mais aucune inquiétude, promis !

Gaël Monfils au premier tour de Roland-Garros 2015

Crédit: AFP

L'histoire du jour

"Gaël est bien. S'il est trop bien, ce n'est pas bon non plus. Il est bien comme il faut, il est prêt, avec un ou deux doutes, comme ça il est concentré. Il est parfait." Gilles Simon connait Gaël Monfils comme personne. A croire que ce dernier a écouté "Gilou". Parce que, plutôt que de battre Edouard Roger-Vasselin en trois petits sets tranquilles comme il aurait pu et surtout dû le faire, Monfils s'est gentiment compliqué la vie face à ERV, pour s'imposer en quatre sets qui auraient même pu se transformer en cinq. Avec ce match, il a maintenu "un ou deux doutes". Bref, il a été parfait selon les critères de Simon.
Plus sérieusement, Monfils avait de la marge. En tout cas, lui l'a ressenti ainsi. Il s'est dit "content", "serein", "tranquille". A l'heure de commenter son match, il n'a pas connu de peur rétroactive. Pour lui, il a toujours maitrisé les choses, même s'il reconnait s'être un peu endormi. Monfils n'est pas Nadal ou Djokovic. Dans ce type de rencontre, il a du mal à être à 200% du premier au dernier point. Ce n'était pas nécessaire en soi pour sortir vainqueur de ce premier tour mais attention quand même. C'est en ne s'imposant pas cette constance qu'on finit par se mettre en danger.
S'il nourrit vraiment de hautes ambitions dans ce tournoi, ce dont on ne doute pas, il faut qu'il soit capable de plier ce genre de rencontres plus rapidement et ne pas se mettre à niveau de son adversaire, qu'il soit supposé plus fort ou faible que lui. Bon, finissons comme nous avons commencé, avec Gilles Simon : "Moi, je ne suis pas inquiet pour lui. Je suis rarement inquiet pour lui, en même temps... Parfois, mais, là, non." Allez, tout va bien. Gaël est toujours là, et avec juste ce qu'il faut de doutes après ce premier match...
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Gaël Monfils contre Edouard Roger-Vasselin à Roland-Garros en 2015

Crédit: AFP

On a aimé

Les victoires de Kyrgios et Kokkinakis. J'aime beaucoup les deux Australiens qui ont vraiment tout pour pimenter le tennis dans les années à venir et remettre ce grand pays de tennis à sa place, c'est-à-dire au sommet ou pas loin. Que Kyrgios a grandi en tout cas depuis sa première apparition à Roland-Garros il y a deux ans. Il avait énormément de fraicheur, dégageait quelque chose de très sympathique. Son jeu a beaucoup évolué depuis, sa personnalité pas trop. Dans les deux cas, tant mieux.
L'ambiance "Coupe Davis" entre Stéphane Robert et Kyle Edmund, à un mois et demi du Grande-Bretagne –France en quarts de finale. Le petit court 7, bondé jusqu'à la gueule, est devenu en début de soirée "the place to be". C'est aussi pour ce genre de moments sur ce genre de courts qu'on aime tant Roland-Garros.
L'absence de renoncement de Benoît Paire. Face à Gastao Elias, son match a été très largement imparfait, mais la façon dont il s'est accroché après avoir été mené un set à rien puis deux sets à un est appréciable. Il se disait "fier" de sa combativité après un match qu'il aurait sans doute balancé il y a quelque temps.

On n'a pas aimé

La manière un peu trop brutale et "facile" dont Lucas Pouille a perdu le fil de son match contre Gilles Simon. Il a suffi d'un petit grain de sable sous la forme de ces trois balles de break non converties en début de deuxième set pour que la mécanique se dérègle. Deux sets pour s'en relever, ça ne pardonne pas contre un joueur comme Simon. Dommage parce que, pendant un set, le protégé d'Emmanuel Planque a montré à quel point il avait tout ce qu'il fallait dans son jeu pour grimper très vite plus haut que sa 91e place. Il a un peu disparu mentalement après entre le premier et le quatrième set. C'est là-dessus que Noah peut l'aider et c'est pour cela qu'il a été approché.
Rien de bien dramatique, mais le public a parfois le sifflet trop facile. Maria Sharapova est sortie du central sous quelques huées après sa victoire contre Kaia Kanepi, malgré les explications de Cédric Pioline justifiant le silence de la tenante du titre par sa voix cassée. Bon, en même temps, elle a crié tout le match, OK...

Juste pour savoir…

A quand la première grosse surprise ? Pour l'heure, on attend.
L'affiche Fognini-Paire, ne serait-ce pas un cas d'école pour psychologues du sport ?
Quentin Halys, programmé sur le central mardi face à Nadal, sera-t-il victime du syndrome Garcia ?

Le tweet qui fait saliver

Fabio Fognini a donné rendez-vous à Benoît Paire sur Twitter. En français dans le texte s'il vous plait.

Trois stats à retenir

4. Tomas Berdych a mis fin lundi à son improbable malédiction des années impaires à Roland-Garros. Le Tchèque avait été éliminé au 1er tour en 2007, 2009, 2011 et 2013 alors qu'en 2010, 2012 et 2014, il avait toujours atteint la deuxième semaine. Une bonne chose de faite, donc.
5. Il y avait cinq Japonais dans le tableau masculin cette année, du jamais vu en Grand Chelem depuis 1973. Mais seul Nishikori a franchi le premier tour.
18. Venus Williams a entamé... et achevé lundi son 18e Roland-Garros. Hommes et femmes confondus, soit 256 joueurs, personne n'a joué autant de fois le "French Open" que la grande sœur de Serena.
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Venus Williams

Crédit: AFP

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