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Wawrinka : "Moi-même, je ne pensais pas gagner à nouveau un tournoi majeur"

Sébastien Petit

Mis à jour 07/06/2015 à 23:43 GMT+2

ROLAND-GARROS - Pour sa deuxième finale de Grand Chelem, Stan Wawrinka a encore eu les reins solides pour résister au numéro un mondial et déjouer les pronostics. Mais ne lui faites pas dire qu'il fait partie d'un quelconque Big Four ou Five. Trop inconstant à son goût sur le circuit sur une saison, le Suisse se considère bien loin de ça.

Wawrinka final Roland Garros

Crédit: AFP

En l'espace de six mois, Stan Wawrinka arbore un palmarès qui fera pâlir les joueurs français : une Coupe Davis et un titre à Roland-Garros. Dans sa carrière, jamais le Suisse n'avait imaginé un jour avoir autant de réussite. Et même s'il ne réfute pas l'idée d'avoir changé de dimension depuis sa victoire à l'Open d'Australie l'an passé, le Vaudois ne se considère toujours pas comme un très grand joueur digne d'un Big Four, malgré sa deuxième victoire en Grand Chelem.
"Je ne fais pas partie d'un groupe comme celui-là, affirme un Wawrinka encore gêné par la comparaison. Je suis convaincu que je n'aurai jamais le niveau de ces joueurs-là. Je peux les battre sur un tournoi, mais mon plus gros défaut reste le fait que j'ai trop de hauts et de bas dans une saison pour réaliser ce qu'ils font. Je gagne par à-coups, c'est comme ça. Je ne peux pas me comparer à eux."
Pour le double vainqueur de Grand Chelem, c'est son inconstance qui l'empêche d'être vraiment un autre. "L'an passé, à Roland-Garros, je faisais partie des favoris après ma victoire à Melbourne et j'ai perdu au premier tour. Cette année, je ne fais pas partie des potentiels vainqueurs et je parviens à aller au bout. Moi-même, je ne pensais pas gagner à nouveau un tournoi majeur. Un seul, ça m'allait très bien. Cela reste exceptionnel pour moi."
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Stanislas Wawrinka

Crédit: Eurosport

Sa victoire sur Federer : le tournant de sa quinzaine

Sur ce Roland-Garros, Wawrinka a toujours été considéré comme le joueur qui pouvait poser le plus de problèmes à Novak Djokovic. Encore fallait-il arriver jusqu'à lui. Il a vu que ce tournoi prenait une tournure particulière après sa victoire sur Roger Federer en quarts de finale. De battre le grand Bâlois en Grand Chlem, le Vaudois ne l'avait jamais accompli. Son succès en trois sets lui a fait gagner encore plus de confiance au moment d'entrer dans le dernier carré parisien.
Cela s'est vu contre Jo-Wilfried Tsonga en demi-finales. Cela s'est confirmé contre Novak Djokovic, face à qui il a produit l'un des meilleurs matches de sa carrière. "Je savais que je devais dicter les échanges et être plus agressif que Novak. Quand il commence à déjouer, c'est son coup droit qui en pâtit le premier dans son jeu. J'ai pu alors entrer dans le court et le faire reculer car je sais que dans cette position je peux faire la différence. Pourtant, j'étais très nerveux. J'ai été surpris par mon niveau de jeu dans cette finale."
En l'espace d'un an et demi, le voici avec un palmarès majeur aussi fourni qu'Andy Murray qui, lui, a connu quatre défaites en finales de Grand Chelem avant d'être doublement titré à l'US Open et Wimbledon. Cela lui mettra peut-être un peu plus de pression au moment de poursuivre sa saison où son principal souci sera de mieux gérer son succès post-Roland-Garros. En 2014, il était peu à peu sorti de la circulation après Melbourne. Cela commencera à Wimbledon où il n'a jamais dépassé les quarts de finale. C'était aussi le cas à Roland-Garros avant cette année.
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