Après le match tranquille de Tsonga, il y a désormais 10 Français au 2e tour

Tout va bien pour Jo-Wilfried Tsonga. Le Français, en délicatesse avec ses adducteurs avant le tournoi parisien, a passé sans problème le premier tour de Roland-Garros ce mardi. Le Manceau, tête de série N.6, a croqué Jan-Lennard Struff en trois sets (6-3, 6-4, 6-4) pour se hisser au deuxième tour, où Marcos Baghdatis l’attend au prochain tour.

Il n’avait pas concédé la moindre manche face à ce joueur allemand, classé à la 101e place mondiale, lors de leurs deux premières confrontations. Ce mardi, pas de changement de ce côté-là. Avec un service très solide (73% de réussite derrière sa première balle) et une seule balle de break perdue sur cinq jouées, le Français n’a pas eu à puiser dans ses réserves. Une mise en route idéale sur le chemin qui l’emmène vers David Goffin en huitième de finale, et éventuellement vers Rafael Nadal en quart.

On savait Kevin Anderson bon à prendre. Tête de série numéro 18, le Sud-Africain connait une saison très difficile, perturbée par de multiples pépins physiques. Il n'est que l'ombre de lui-même. Mais Stéphane Robert vaut sans doute beaucoup mieux que son actuel classement (92e). Il joue un tennis de qualité en ce moment et l'a encore montré mardi.

Sur le court numéro 6, le vétéran tricolore (36 ans) a d'abord copieusement dominé les débats pendants deux sets (6-4, 6-2) avant que le match ne commence à s'équilibrer. Anderson a rapidement remporté la troisième manche (6-1) mais après ce coup de moins bien, Robert a repris le contrôle du match. Après avoir raté trois balles de break à 4-3, il a conclu sur le service d'Anderson dans le 12e jeu (7-5). Au deuxième tour, il fera face à Alexander Zverev ou Pierre-Hugues Herbert.

"Je suis content d'être aller chercher une deuxième victoire à Roland-Garros après celle de 2011 contre Tomas Berdych, un top 10, a-t-il expliqué. J'avais perdu deux matches ici contre lui sur ce même court (N.6). Mais aujourd'hui, j'ai très bien ressenti le match. Il y a eu un passage à vide au 3e set mais cela ne m'a pas affolé plus que cela. J'ai fait des choix hasardeux et lui était plus agressif et plus précis. Ensuite, je suis revenu au combat. Au tennis, il y a le coup droit, le revers et l'invisible (sic). Et j'étais très fort dans l'invisible. Cette victoire je la place dans mon Top 5. (...) J'étais 550e il y a un an. Là je suis dans le top 100. Je reviens de loin. Mais à 36 ans, je suis toujours ambitieux."

Paul-Henri Mathieu attendait ça depuis quatre ans. Il n'avait plus connu le goût de la victoire à Roland-Garros depuis son fameux match sur le central face à John Isner, en 2012. Après trois éliminations au premier tour, le Français s'est imposé mardi contre le Colombien Santiago Giraldo. Un succès en cinq sets et un peu plus de quatre heures (6-4, 6-7, 6-4, 1-6, 6-3) dans une ambiance digne de la Coupe Davis sur un court numéro 3 surchauffé. Il y a eu de la tension par moments entre les deux hommes mais Mathieu a su garder ses nerfs dans le 5e set. Le cœur a fait le reste. Son prochain tour sera bien difficile, puisqu'il devra affronter Roberto Bautista Agut.

Lucas Pouille a remporté en deux jours et au forceps le duel 100% français du premier tour contre Julien Benneteau 6-3, 4-6, 6-4, 7-6 (7/4)). Le match avait été interrompu lundi par la nuit alors que Pouille venait de remporter le troisième set. Le Nordiste de 22 ans, 31e mondial et pour la première fois tête de série (N.29), a dû écarter six balles de set pour s'épargner une cinquième manche.

Benneteau a mené 4-1, puis 5-3. Mais le Bressan (548e mondial), qui peine à retrouver son meilleur niveau après une opération (adducteur) en 2015, n'a pas su concrétiser ses multiples occasions. "Entre ces deux sets (3e et 4e), je dois au moins en prendre un, a regretté Benneteau. Je me suis donné la chance de le faire, mais je n'ai pas su concrétiser. Il a bien joué dans ces moments-là et j'ai aussi fait des petites fautes." Pouille confirme lui sa bonne préparation sur terre battue, marquée par une finale à Bucarest et une demi-finale à Rome, sa première dans un Masters 1000. Il affrontera le "lucky loser" (repêché) slovaque Andrej Martin (80e) pour une place au troisième tour.

Présent au troisième tour l'an dernier, Nicolas Mahut va tenter de faire aussi bien cette année. Le spécialiste du double a d'ores et déjà franchi le cap du premier tour en battant mardi le Lituanien Ricardas Berankis, sur le court numéro 2. Un succès en trois sets, 7-6, 6-2, 6-1 en 1h50. Si le premier set a été accroché, Mahut a ensuite fait cavalier seul dans les deux manches suivantes, en se ruant au filet malgré les conditions de jeu très lourdes. "Aujourd'hui, j'essaie de profiter, de profiter du public, a-t-il expliqué au micro d'Eurosport. Je ne sais pas encore combien de Roland-Garros je vais jouer en simple, alors autant jouer mon jeu." Nicolas Mahut retrouvera le tombeur de Fabio Fognini, Marcel Granollers, au deuxième tour.

Comme à Melbourne au mois de janvier, Quentin Halys a bénéficié d'une wild-card à Roland-Garros pour entrer directement dans le grand tableau. Et comme en Australie, le jeune Français (19 ans) a justifié la confiance de la FFT (qui avait un quota en janvier en vertu d'accords avec la fédération australienne) en s'imposant mardi en trois sets face à l'espoir sud-coréen Chung Hyeon (111e à l'ATP) en trois sets (6-1, 6-4, 6-4). Halys confirme ainsi ses progrès. Le Français, qui s'est fixé pour objectif d'intégrer le Top 100 d'ici fin 2016, entrera au minimum dans les 150 premiers mondiaux à l'issue de Roland-Garros. Il affrontera l'Uruguayen Pablo Cuevas, tête de série numéro 25, pour une place en 16e de finale.