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Guy Forget : "Rafael Nadal voulait continuer mais il risquait d'en prendre pour six mois"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/05/2016 à 18:43 GMT+2

ROLAND-GARROS - Comme tous les observateurs, Guy Forget a été aussi choqué qu'attristé en apprenant le forfait de Rafael Nadal avant son troisième tour. Et même si c'est un crève-coeur pour lui de dire cela, le directeur du tournoi assure qu'il a pris "la plus sage décision" en renonçant à Roland-Garros.

Guy Forget.

Crédit: AFP

Guy, quelle est votre réaction au forfait de Rafael Nadal ?
G.F. : Vous savez tous la relation qu'on a avec Rafa. C'est l'un des plus grands joueurs de l'histoire. C'est le plus grand joueur de l'histoire du tournoi. Pour lui, se retirer du tournoi, comme ça, c'est quelque chose de très pénible. C'est une décision extrêmement difficile à prendre. Il y a beaucoup de tristesse de notre côté, bien sûr. Il aurait pu jouer demain (samedi), je pense, mais il a expliqué qu'il ne pourrait pas jouer à ce niveau jusqu'au bout. Je sais qu'il souhaitait tenter le coup demain, mais le problème, c'est qu'en restant, il aurait pu rompre le tendon.
C'est d'autant plus dommage qu'il était redevenu un énorme client...
G.F. : Oui, il jouait de mieux en mieux ces derniers mois, c'était évidemment une très bonne nouvelle. J'espère qu'il pourra rejouer rapidement, qu'il aura la possibilité de jouer à Wimbledon. Le tennis a besoin de lui.
Pour le tournoi, qu'est-ce que cela change? Djokovic semble avoir un boulevard...
G.F. : Le tournoi continue. Je pense qu'il aurait joué en demi-finale contre Djokovic. Forcément, ça change le tableau. Cela ouvre les choses pour certains joueurs. Peut-être que certains sauront en profiter. Mais celui qui soulèvera le trophée sera, de toute façon, un très grand champion. Mais là, en ce moment, je suis surtout très triste pour Rafa.
Aviez-vous eu des échos des problèmes de Nadal ?
G.F. : Je savais qu'il avait un peu mal à la main. Il jouait strappé. Il ne s'était pas entraîné ce (vendredi) matin. On se dit "aie, il y a peut-être un souci". Maintenant, tous les joueurs ont des petits bobos. Lorsque Carlos Costa m'a appelé pour me dire "Guy, il faut qu'on te voit, c'est urgent", j'ai compris tout de suite que ce n'était pas bon pour lui.
Quand l'avez-vous appris?
G.F. : 30 minutes avant cette conférence de presse.
Dans quel état d'esprit l'avez-vous trouvé ?
G.F. : Il ne voulait pas se retirer. Il y a quelques minutes encore, il ne voulait pas faire cette annonce. C'est vraiment son entourage et son docteur qui lui ont déconseillé de continuer, parce qu'il y avait un vrai risque d'une blessure grave. Il voulait vraiment continuer, mais il risquait d'en prendre pour six mois si le tendon lâchait. Le jeu a besoin de Rafa et je crois qu'il a pris la décision la plus sage.
Etes-vous inquiet pour son avenir ?
G.F. : Vous savez, à 30 ans, vous récupérez moins vite qu'à 22. Mais vous avez aussi l'expérience des blessures et vous les gérez mieux. Mais je ne suis pas médecin. Qui sait, peut-être reviendra-t-il dans deux semaines sans douleur ? L'important, pour lui, c'est sa santé. On peut supporter la douleur quand on joue mais seulement jusqu'à un certain point. Malheureusement pour lui et pour nous, ça arrive maintenant, au moment de Roland-Garros.
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