Les 10 défis qui peuvent propulser Djokovic encore plus loin dans la légende

Grand Chelem, Masters, Masters 1000 : Novak Djokovic a désormais gagné partout. Ou presque. Il lui reste à conquérir un Masters 1000, celui de Cincinnati. Il est encore plus maudit dans l'Ohio qu'il ne l'était à Paris avant dimanche, puisqu'il y a disputé cinq finales (2008, 2009, 2011, 2012, 2015) sans jamais parvenir à s'y imposer. Aucun joueur ne possède les neuf Masters 1000 actuels à son palmarès. Djokovic est le plus proche de compléter la collection, puisqu'il en manque encore deux à Federer, que le Suisse aura sans doute du mal à épingler (Monte-Carlo, Rome).

Vainqueur pour la 6e fois à Melbourne en janvier dernier, le glouton serbe a rejoint Roy Emerson. Désormais co-recordman des titres en Australien, il pourra, dès l'an prochain, devenir seul détenteur de ce record, à l'instar de Rafael Nadal à Roland-Garros. Des quatre tournois du Grand Chelem, Roland-Garros est le seul où le record de titres est détenu par un seul et même joueur. A Wimbledon, Federer et Sampras se partagent le record, tout comme Tilden, Larned et Sears à l'US Open.

221. Djokovic a remporté face à Murray son 221e match dans les tournois du Grand Chelem. Sauf catastrophe, dès Wimbledon, il avalera Ivan Lendl (222) et Andre Agassi (224). Il pourra alors se lancer à la poursuite de Jimmy Connors (232) qui fut pendant plus de deux décennies le recordman, avant d'être dépassé par Roger Federer. Le Bâlois a encore de la marge, même avec son forfait à Paris. Avec 302 victoires, il est encore loin devant Djokovic. Et il n'est pas à la retraite. En gagnant 28 matches par an (rythme évidemment impossible à tenir), il faudrait encore plus de trois années entières au Djoker pour revenir à hauteur de Federer, en admettant que celui-ci ne gagne plus un match. Ce record-là n'est certes pas inaccessible, mais il impliquera que Djokovic prolonge sa carrière jusqu'à un âge avancé.

Voilà sept années pleines que Djokovic est en quarts de finale en Grand Chelem. Il n'en a plus raté un depuis Roland-Garros 2009. C'était donc son 28e de rang, lors du dernier "French Open". Roger Federer s'est arrêté à 36 (soit neuf ans). Il "suffit" donc que le champion de Belgrade atteigne les quarts de finale des huit prochains tournois majeurs pour égaler ce record que beaucoup pensaient indépassable. Djokovic peut déjà regretter d'avoir raté le record des demies consécutives, également propriété de Federer (23). Nole a été dans le dernier carré de 23 des… 24 derniers majeurs. Seule exception ? Son élimination en quarts de l'Open d'Australie 2014, lorsqu'il avait été battu 9-7 au 5e set par Wawrinka.

Le cinquième tournoi le plus prestigieux du circuit est lui aussi en train de devenir la chasse gardée de Novak Djokovic. Après un premier sacre dans le tournoi des maitres en 2008, Nole vient de truster les quatre dernières éditions. Avec cinq titres, il a déjà rejoint Ivan Lendl et Pete Sampras et le voilà à une petite marche du record de Roger Federer, seul joueur à compter six Masters à son palmarès. Compte tenu de son bilan en indoor depuis trois saisons (30 victoires, 1 défaite), c'est peu dire que cet accomplissement-là est dans ses cordes...

C'est peut-être maintenant ou jamais. Le titre olympique, c'est d'abord une question de timing. En 2008, il était parfait pour Rafael Nadal, alors en plein cœur d'une période faste pour lui. Dans quatre ans, Djokovic aura 33 ans. Rien ne dit qu'il sera encore au sommet. A Rio, cet été, il sera l'incontestable favori pour la médaille d'or. Et si un sacre olympique n'a pas l'impact d'un Grand Chelem sur un palmarès, c'est devenu un rendez-vous important. Un titre d'autant plus précieux à afficher sur son CV que, par définition, c'est un club restreint…

Novak Djokovic vient de passer la barre des 200 semaines à la tête du classement ATP. Avec 202 semaines à la première place, Novak Djokovic se trouve pile à 100 semaines du record, détenu, évidemment, par Federer. 100 semaines, soit à peine deux années. Le Serbe fêtera justement le 14 juillet ses deux années de reprise de pouvoir sur la hiérarchie mondiale. Deux de plus, et l'affaire sera dans le sac. Compte tenu de sa gigantesque avance au classement (8000 points de marge aujourd'hui sur son dauphin, Andy Murray), il va encore y rester quelque temps. A la Race, Murray accuse déjà 3000 points de retard. Nadal 5000. Djokovic n'a donc pas fini d'avancer.

Très franchement, celui-ci parait inatteignable. Mais… Jimmy Connors est toujours indétrônable avec ses 109 titres. Ivan Lendl est à 94, Roger Federer à 88. Novak Djokovic n'est encore que 6e dans ce classement. A Paris, il a remporté le 65e tournoi de sa carrière, dépassant Bjorn Borg et Pete Sampras (64). Rafael Nadal (69) et John McEnroe (77) sont également devant lui. Djokovic pointe donc à 44 titres de Connors. A 29 ans, c'est sans doute beaucoup, beaucoup trop. Mais Nole a tout de même décroché 11 titres en 2015 et déjà 6 en 2016. Il faudrait toutefois qu'il puisse conserver ce rythme ahurissant pendant quatre années de plus. Impossible ? Très compliqué, en tout cas. Celui-là, si Djokovic se l'offre, ce sera monumental. Mais c'est le moins probable de tous.

Il y a deux ans, Novak Djokovic comptait 6 titres du Grand Chelem. Il y a un an, 8. Mais son Grand Chelem à cheval sur deux saisons, de Wimbledon 2015 à Roland-Garros 2016, est brutalement venu placer le Serbe dans la course au record. Ce qui n'était même pas un sujet de débat voilà quelques mois est devenu aujourd'hui une possibilité, sinon une probabilité. Djokovic n'est plus qu'à cinq unités des 17 titres de Roger Federer. Le Suisse fait en la matière du surplace depuis quatre ans. Sur la même période, le Djoker a gagné cinq majeurs. Le principe d'une hégémonie, c'est qu'elle finit toujours par s'arrêter. Mais la conjonction de deux éléments, à savoir le manque de relève à son niveau et sa marge sur ses principaux rivaux habituels, rend tout à fait crédible cette quête-ci, dans un horizon de deux à trois ans.

Dimanche, Novak Djokovic est devenu le troisième joueur de l'histoire à remporter consécutivement les quatre principaux tournois du circuit. Mais contrairement à Donald Budge (1938) et Rod Laver (1962, 1969), il n'est pas encore parvenu à le faire sur une seule et même saison, soit le "vrai" Grand Chelem. C'est sans doute l'accomplissement ultime. La consécration suprême. Ce serait plus marquant encore que de rejoindre les 17 majeurs de Federer. Hommes et femmes confondus, c'est du jamais vu depuis 28 ans et la saison parfaite de Steffi Graf. Serena Williams s'est cassée les dents à deux matches de l'exploit l'an dernier, vaincue par Roberta Vinci et la pression d'un tel enjeu. Djokovic, premier joueur à remporter Open d'Australie et Roland-Garros la même année depuis 24 ans, se retrouve à mi-chemin d'un dantesque exploit.