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Pendant l'interruption, Bruguera a secoué Gasquet et ça a tout changé

Laurent Vergne

Publié 29/05/2016 à 21:47 GMT+2

ROLAND-GARROS - Mal rentré dans son match, Richard Gasquet en a pris le contrôle après l'interruption due à la pluie. A la base de ce changement pour le moins radical, un échange dans les vestiaires avec son entraîneur, Sergi Bruguera.

Richard Gasquet est enfin en quarts de finale à Roland-Garros

Crédit: AFP

En tennis, très souvent, les interruptions changent le destin d'un match. Elles cassent le rythme de celui qui a le vent en poupe et freinent, à l'inverse, l'hémorragie, plus ou moins forte, de celui qui souffre. Le huitième de finale entre Richard Gasquet et Kei Nishikori, dimanche, n'a pas échappé à cette règle. On ne saura jamais si le Français aurait quand même accédé aux quarts si la pluie n'avait pas commencé à tremper le court Philippe-Chatrier au milieu du premier set. Ce que l'on sait en revanche avec certitude, c'est que cette pause a remis en selle le numéro deux français.
Après une entame réussie mais trompeuse, puisqu'il avait réussi le premier break pour mener 2-0, Richard Gasquet a concédé deux breaks et quatre jeux de rang pour se retrouver à la traine au score (4-2). Le moment choisi par le ciel pour se mettre à chouiner. A pic, pour le Biterrois. "Pour moi, ça a été un moment important, admet-il. Je ne jouais pas bien. J'étais trop loin de ma ligne, je ne frappais pas assez fort. Pourtant, je savais que si je voulais le battre, il fallait que je joue long et que j'essaie de lui faire mal avec mes frappes. Ce n'était pas le cas."
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Gasquet - Nishikori, les temps forts

Mon coach m'a parlé, et il a parlé assez fort
Dans les vestiaires, il y a donc eu mise au point avec Sergi Bruguera. "Mon coach m'a parlé, et il a parlé assez fort", sourit Gasquet. Un petit passage de savon pour remettre les pendules à l'heure et les idées en place. Le Français était en train de s'enfermer dans la même filière que récemment à Madrid et Rome, quand Nishikori l'avait puni en deux sets. "Si j'avais joué comme dans ces deux matches, je n'aurais pas gagné aujourd'hui", assure-t-il. Or, sur ce début de rencontre, c'est exactement ce qui était en train de se produire. Jusqu'au coup de gueule de Bruguera.
A son retour sur le court, Richard Gasquet s'est tout de suite montré plus agressif. Il a gagné la bataille du terrain, à coups de centimètres. Résultat, il a aussitôt débreaké, puis réussi un autre break pour prendre ce premier set. "C'était vraiment très important de gagner cette première manche", juge l'Héraultais. Devenu le patron sur le court, il l'est resté presque jusqu'au bout, malgré la perte du troisième set. Dans le box, Bruguera, régulièrement, s'est levé pour brandir un poing rageur, mâchoire serrée, comme pour montrer à son poulain que, cette fois, il était dans le vrai.
Dire que l'ancien double vainqueur de Roland-Garros a pesé dimanche est donc un euphémisme. Gasquet est bien content de l'avoir auprès de lui. "Il voit le tennis, insiste le Français. Il voit tout. Si je joue un tout petit peu trop court, il le voit tout de suite, si je me tiens trop loin, si je ne fais pas exactement ce qu'on a mis en place, il le voit. Puis il a une expérience énorme, le vécu des grands matches. C'est irremplaçable." Le tandem franco-espagnol a maintenant 48 heures pour préparer le prochain défi, plus corsé encore, avec ce quart contre Andy Murray. Et nul doute que Bruguera doit déjà avoir une idée derrière la tête.
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