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Attention, Murray va mieux

Laurent Vergne

Mis à jour 05/06/2017 à 09:15 GMT+2

ROLAND-GARROS 2017 – Erratique depuis de longues semaines, sans référence sur terre battue avant d'arriver à Paris, Andy Murray a mis à profit la première semaine pour se requinquer. Sa victoire en trois sets contre Juan Martin Del Potro lui a permis de retrouver une consistance inédite cette saison sur ocre. De bon augure avant la dernière ligne droite du tournoi.

Andy Murray

Crédit: Eurosport

"Mon meilleur match cette saison sur terre battue. Aucun doute là-dessus." Aurait-on retrouvé Andy Murray ? Depuis son titre à Dubaï en février, le numéro un mondial affichait un bilan plus proche de celui d'un joueur naviguant autour de la 70e place à l'ATP que d'un patron du circuit. Il n'avait ainsi gagné que quatre de ses neuf derniers matches et à l'exception de sa demi-finale à Barcelone, ses résultats sur terre avaient de quoi inquiéter. Mais samedi, face à Juan Martin Del Potro, ce fut du bon et parfois même du très bon Murray sur le court Philippe-Chatrier.
Pourtant, ses deux premiers tours n'avaient pas franchement rassuré. Deux victoires en quatre sets assez laborieuses (surtout la deuxième) contre Andrey Kuznetsov et Martin Klizan qui avaient soulevé davantage de questions qu'elles n'avaient apporté de réponses. Puis il y a eu ce 16e de finale face à Del Potro. "Jouer Juan Martin dès le troisième tour en Grand Chelem, ce n'est pas un cadeau, mais ça peut devenir quelque chose de très positif", a souligné Murray. Positif, à condition de s'en sortir, et si possible avec la manière. Ce qu'a fait l'Ecossais.
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Trois petits sets mais un sacré combat dont Del Potro sort un peu plus grandi

Le gros match dont il avait besoin

Le premier set entre les deux hommes aura constitué un des grands temps forts de cette première semaine. 1h27 d'une formidable baston, que Del Potro aura d'abord dominée, laissant filer un break d'avance puis plusieurs balles de set dans le jeu décisif. Mais Murray a eu le dernier mot et cela lui a fait un bien fou. Si l'Argentin a continué de s'accrocher dans le deuxième set, la tête de série numéro a clairement pris l'ascendant au fil du temps, jusqu'à faire s'écrouler complètement la Tour de Tandil dans la troisième manche (7-6, 7-5, 6-0).
Les actions du père Murray sont clairement à la hausse après un gros match comme celui-ci, dont il avait sans doute besoin. "Quand vous avez un grand champion comme Juan Martin en face de vous si tôt dans la quinzaine, ça vous oblige à être encore plus concentré, insiste le finaliste 2016. Peu importe son classement, il reste un des meilleurs joueurs du monde. Ce qui est intéressant, c'est que j'ai joué de mieux en mieux au fil du match. Dans les deux derniers sets, je crois que j'ai vraiment joué du très bon tennis."
Même quand je suis derrière, je reste calme
Ce que Murray aime surtout dans son début de tournoi, c'est que, bon ou mauvais jour, il a toujours trouvé le moyen d'inverser le cours des choses. Notamment face à Klizan, contre lequel il était mal embarqué, ou Del Potro, qui avait pris un meilleur départ que lui. "J'arrive à faire des ajustements tactiques et à trouver des solutions en cours de match et ça c'est très positif, parce que c'est exactement ce que je ne parvenais pas à faire dans mes derniers tournois", relève l'Ecossais qui, pour cette raison, se sent plus serein dans les tournois du Grand Chelem : "On a davantage le temps de s'ajuster en trois sets gagnants, on a davantage le droit à l'erreur. Alors même quand je suis derrière, je reste calme."
Avec désormais devant lui un tableau relativement ouvert jusqu'au dernier carré (tout est dans le relativement, bien sûr) puisqu'il va affronter Karen Khachanov en huitièmes de finale puis potentiellement Kei Nishikori ou Fernando Verdasco en quarts, Andy Murray semble être redevenu un client. Et s'il ne parle pas ouvertement de gagner le titre comme il le faisait l'an dernier au même stade du tournoi, il est satisfait d'en être là où il se trouve. "J'ai une grande confiance en moi, alors même quand les choses ne vont pas forcément bien, je continue d'y croire et mentalement, je me sens fort", assure-t-il. Son jeu avait besoin "d'ajustements", pas d'une "révolution", comme il le dit. Il est visiblement en train de les faire. Au meilleur moment.
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Andy Murray

Crédit: Getty Images

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