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Federer-Djokovic, objectif

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/10/2012 à 08:14 GMT+2

Au Masters 1000 de Shanghai, Roger Federer et Novak Djokovic entament le sprint pour la place de numéro un mondial en fin de saison.

TENNIS 2012 Djokovic et Federer

Crédit: AFP

Pour la première fois depuis longtemps, la place de numéro un mondial risque de se jouer jusqu'au bout et peut-être même lors du Masters, ultime rendez-vous de la saison. En ce début de mois d'octobre, tout semble encore possible entre Roger Federer et Novak Djokovic. Ce n'était pas le cas ces dernières années. L'an passé, le Serbe avait creusé un écart colossal. Idem pour Rafael Nadal en 2010 après son triplé Roland-Garros/Wimbledon/US Open et en 2008, lorsque le Majorquin avait enchainé les victoires à Paris, Londres et aux Jeux de Pékin. Quant à Federer, son long règne a souvent été sans partage et, une fois l'automne venu, la concurrence n'avait plus guère d'espoirs de finir sur le trône.
Cette fois, ils sont donc deux à pouvoir briguer la couronne. Avec, pour chacun, un enjeu majeur. Djokovic peut rejoindre Connors, Borg, McEnroe, Lendl, Edberg, Sampras, Hewitt et Federer dans la liste de ceux qui ont fini deux années de suite au premier rang du classement ATP. Pour Federer, il s'agit d'égaler une fois encore son idole de jeunesse Pete Sampras, le seul à avoir bouclé l'année en premier de la classe à six reprises. Federer en est à cinq. Les deux prétendants se retrouvent pour la première fois au même endroit depuis l'US Open, cette semaine, à Shanghai. Ils sont évidemment conscients de l'alléchante perspective. Mais elle parait un peu plus chère aux yeux de Djokovic qu'à ceux de Federer. Peut-être parce que le Serbe, même si le classement dit aujourd'hui le contraire, est bel et bien le mieux placé.
Federer: "Je dois penser aux douze prochains mois"
Avant la dernière ligne droite, Djoko compte 900 points de retard environ sur Federer sur les 52 dernières semaines. Mais ce dernier avait réussi une véritable razzia fin 2011. Il a donc 3000 points à défendre dans les prochaines semaines. En réalité, sur la seule année 2012, l'avance de Djokovic est substantielle: 1600 points. "C'est sûr, c'est un avantage important, a-t-il admis en arrivant à Shanghai. Mais ça reste ouvert. Il y a encore de gros tournois et le mieux, c'est d'essayer de ne pas trop y penser, de se focaliser seulement sur le prochain match." Numéro un sur 2012, Nole le redeviendra tout court s'il remporte le tournoi et que Federer n'atteint pas les quarts de finale. Ce n'est pas le scenario le plus probable et c'est davantage à Bercy, voire au Masters, que le Serbe aura une réelle chance de reprendre le pouvoir. En tout cas, il ne se cache pas: "bien sûr que c'est l'objectif majeur de la fin de saison".
Federer ne cracherait pas dessus non plus. "J'aimerai bien finir l'année à la première place, comme tout le monde", explique-t-il. Pour autant, c'est loin d'être une fixation. A peine un véritable objectif. Si c'était le cas, précise-t-il, il aurait repris la compétition une semaine plus tôt, à Tokyo ou à Pékin (où Djokovic s'est imposé, engrangeant 500 points...). Or il ne l'a pas fait. A 31 ans, pour Federer, la clé du succès réside dans sa fraicheur. Mentale et physique. Un élément qui s'accommode mal d'un programme surchargé et d'une épuisante course aux points. Pas question de mettre en péril le long terme pour le court. "Je dois penser aux douze prochains mois, à faire attention à ne pas me blesser, à avoir toujours faim, toujours envie de gagner", précise-t-il.
Après sa défaite en quarts de finale de l'US Open contre Berdych, le Suisse avait d'ailleurs émis des doutes quant à sa volonté de briguer à tout prix la première place. "On verra", avait-il lancé, évasif. L'été avait été très copieux. La perspective d'un automne du même acabit ne l'enchantait guère. Le Bâlois s'avance donc avant tout avec le désir de bien jouer. Le reste suivra. "Je suis là et je vais essayer de bien faire.Ça ne sert à rien de penser à la place de numéro un à chaque match. Je dois me concentrer sur mon jeu, comme l'année dernière quand j'étais revenu à Bâle. Derrière, tout s'était enchainé", rappelle-t-il. Puis Federer ne ressent aucune nécessité de se mettre la pression. "L'objectif, c'était de redevenir numéro un, pas de l'être en fin de saison. J'ai réussi à redevenir numéro un, j'ai regagné un tournoi du Grand Chelem, à Wimbledon en plus. Je suis en paix avec moi-même. Pour le reste, (NDLR: comprendre, pour la place de numéro un en fin d'année), si j'y arrive, c'est bien. Si je n'y arrive pas, c'est que quelqu'un d'autre aura mieux joué que moi".
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