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Tsonga : "Si je savais pourquoi il a gagné un Grand Chelem et pas moi..."

Laurent Vergne

Mis à jour 05/06/2015 à 21:23 GMT+2

ROLAND-GARROS - Moins abattu qu'il y a deux ans après sa défaite contre David Ferrer, Jo-Wilfried Tsonga ne nourrit pas trop de regrets. Il laisse Stan Wawrinka filer en finale et rate une nouvelle occasion de remporter son premier tournoi majeur pour rejoindre le rang des vainqueurs en Grand Chelem, dont fait partie le Suisse.

Jo-Wilfried Tsonga quitte le court, battu en demie de Roland-Garros

Crédit: Panoramic

Quel sentiment domine ?
J-W.T. : Forcément, un peu de déception parce que j'aurais aimé aller encore plus loin. J'ai donné ce que j'avais à donner. Je n'ai pas beaucoup de regrets. J'aurais pu être plus opportuniste. J'ai eu de nombreuses occasions de faire des breaks. Je ne l'ai pas fait. Je n'ai pas été assez réaliste. Je n'ai pas su saisir les occasions quand elles se sont présentées. Logiquement, j'ai donc perdu.
La pression était-elle fort aujourd'hui du fait que la France attend un finaliste depuis près de 30 ans chez les messieurs?
J-W.T. : Pas vraiment. Ce n'est pas la première fois que j'atteins les demi-finales en Grand Chelem. À Paris, c'est différent, beaucoup de personnes m'encouragent, m'apportent leur soutien. Le public m'a poussé énormément. C'est sympa.
La chaleur vous a-t-elle gêné ?
J-W.T. : Non, pas spécialement. Ça allait. Il ne faisait pas froid, c'est sûr ! Mais ce n'est pas ce qui m'a forcément gêné le plus. C'est plus mon adversaire qui m'a gêné que le reste.
Dans le troisième set, on a le sentiment que vous êtes un peu au-dessus. Mais c'est lui qui le gagne. Est-ce que cela se joue là ?
J-W.T. : On ne peut pas refaire l'histoire. On ne sait pas ce qui se serait passé si j'avais remporté ce troisième set. Je me serais peut-être imposé ou non, on ne sait pas. C'est sûr que ça aurait été différent. Le match aurait été différent. J'ai eu des occasions, comme je l'ai dit tout à l'heure, je n'ai pas été assez réaliste.
Vous avez eu un début de match compliqué contrairement à vos deux rencontres précédentes contre Berdych et Nishikori. Comment l'expliquez-vous?
J-W.T. : Un match se joue à deux. Il a bien commencé. Il jouait vraiment bien. J'étais un peu moins bien. Il m'empêchait vraiment d'être agressif. Les balles m'échappaient un peu. À un moment donné, il a baissé un peu, dans le deuxième set, ce qui m'a permis de revenir dans le match et de ne pas être loin dans ce troisième, de faire le break. Mais sur l'ensemble du match, il a été meilleur que moi, du moins plus réaliste.
Au milieu du troisième set, quand tout allait bien, vous êtes-vous dit que vous étiez meilleur que lui aujourd'hui ?
J-W.T. : Pas du tout parce qu'on est meilleur quand on gagne. Quand on ne gagne pas, on est moins bon. Il m'est arrivé de jouer des matches où je marquais plus de points que mon adversaire et de perdre, OK. Mais quand tu as perdu, tu as perdu, tu es donc moins bon.
Pendant longtemps avec Stan, vous avez été dans les mêmes eaux dans les classements. Mais vous étiez globalement devant lui. Pourquoi lui a-t-il fait cette bascule-là et vous, pas encore ?
J-W.T. : Aucune idée, si je savais pourquoi il a gagné un Grand Chelem et pas moi, j'aurais réagi depuis longtemps ! (Rires.).
Avec un peu de recul, c'est tout de même la satisfaction qui prédominera ?
J-W.T. : Ce qui va prédominer et ce qui prédomine déjà est le fait de me dire que ça avance, après les pépins que j'ai eus, je suis de retour au plus haut niveau et je suis pressé d'attaquer la suite. Je ne vais pas m'arrêter là, en tout cas je l'espère. Les résultats arrivent quand on bosse et quand on arrive et qu'on a le niveau. À un moment donné, ça revient, tant mieux.
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