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Un oeil à Roland : Tsonga, en plein coeur

Laurent Vergne

Mis à jour 02/06/2015 à 22:18 GMT+2

ROLAND-GARROS - Jo-Wilfried Tsonga est de retour en demi-finale à Roland-Garros. Vainqueur de Kei Nishikori, il y retrouvera Stan Wawrinka. Un gros morceau. Mais avant cela, le Manceau a scellé son union avec le public parisien à travers une déclaration d'amour.

Jo-Wilfried Tsonga

Crédit: AFP

L'histoire du jour

Dans une carrière, il y a des victoires qui marquent et des images qui restent. Mardi, Jo-Wilfried Tsonga a fait coup double dans ce registre. Son succès sur Kei Nishikori est de ceux qui comptent. Parce que le Japonais est désormais un authentique crack du circuit. Membre du Top 5, estampillé finaliste de Grand Chelem. Parce qu'il avait une bonne tête de gros outsider dans ce bas de tableau aussi. Arrivé en quarts de finale frais comme un gardon, il briguait les plus hautes distinctions. Ambition légitime. Mais Tsonga a balayé celle-ci comme il avait rompu le charme de Berdych, l'homme qui ne perdait que contre des Tops 10 depuis huit mois.
Mais au-delà de cette victoire, qui n'est pas la première d'un joueur habitué à briller dans les tournois majeurs où il a battu à peu près tout le gratin, de Djokovic à Nadal, de Federer à Murray, c'est cette formidable communion avec le public de Roland-Garros qui donne une dimension particulière à la victoire du Manceau. Tombé à genoux sur la balle de match, puis après avoir serré la main de sa victime, il a zappé la danse des pouces et tout le reste pour nous faire une Kuerten. Le coeur, déjà fait. Alors il a parlé directement à tout le monde, au public, au tournoi, avec ce "Roland, je t'aime".
Je ne doute pas qu'il y aura des grincheux pour trouver ça, au choix, nul, déplacé, ou "too much". Ceux-là seront à ranger dans la même catégorie que ceux qui avaient jugé bon de le siffler le dernier jour de la finale de Coupe Davis perdue contre la Suisse. J'ai de mon côté trouvé ça formidable de la part d'un joueur qui reste un modèle de professionnalisme, travailleur acharné, qui avait juste envie de partager son bonheur retrouvé après des mois de galère. Heureux d'être là, le Jo. Heureusement qu'il est là, le Jo... Et c'est quelqu'un qui n'aurait jamais imaginé le voir en demi-finales il y a 10 jours qui vous le dit.

On a aimé

La performance de Stan Wawrinka. Réellement exceptionnelle. La qualité de jeu déployé par le Vaudois face à Roger Federer a été proprement étourdissante sur le court Suzanne-Lenglen. C'est peut-être le match le plus abouti de sa carrière en Grand Chelem, plus encore que lors du titre conquis à l'Open d'Australie l'an dernier. Un récital proche de la perfection.

On n'a pas aimé

Evidemment l'incident qui aurait pu s'avérer dramatique sur le court Philippe-Chatrier. Cette plaque de métal tombée dans les tribunes a vraiment fait passer un frisson d'angoisse sur Roland-Garros. Tout est bien qui finit pas trop mal, mais si la chute de la plaque n'avait pas été freinée par un premier obstacle, le bilan aurait pu être terrible. Gilbert Ysern, le patron du tournoi, a tenu une conférence de presse dans la soirée pour revenir sur cet incident qui, selon lui ne pouvait pas être anticipé.

Le tweet quiz du jour

A qui sont ces chevilles ? (Réponse mercredi)

Juste pour savoir

Où était passé le revers de Nishikori pendant deux sets ? Au moment de l'interruption, il avait déjà commis 12 fautes directes en revers, contre seulement deux à Tsonga.
Reverra-t-on Federer dans le dernier carré à Roland-Garros? On ne l'y a plus vu depuis 2012.
Ce Wawrinka-là n'est-il pas capable de battre tout le monde, même Djokovic ou Nadal ?

Trois stats à retenir

2. Jo-Wilfried Tsonga n'est que le deuxième joueur français depuis 1945 à disputer plus d'une demi-finale à Roland-Garros. Ce n'est pas Yannick Noah mais Henri Leconte qu'il rejoint. Le gaucher en avait joué trois, en 1986, 1988, et 1992.
27. Depuis son titre à Roland-Garros en 2008, Ana Ivanovic n'avait plus atteint les demi-finales d'un tournoi du Grand Chelem. La Serbe a donc connu une disette de 27 majeurs consécutifs avant de retrouver les demies.
2002. Surréaliste mais vrai : le match contre Wawrinka est le premier depuis 2002 en Grand Chelem où Roger Federer ne réussit pas le moindre break. Même lors de sa déroute totale en finale de Roland-Garros 2008 face à Rafael Nadal, le Suisse avait réussi un break.
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Roger Federer

Crédit: AFP

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