Un soixantenaire exigeant

En éliminant le 39e mondial Nicolay Davydenko au 3e tour de l'US Open (6-3, 6-4, 6-2), le Serbe Novak Djokovic a remporté son 60e succès en simple de la saison pour seulement 2 défaites (face à Roger Federer en demi-finale de Roland-Garros et sur abandon contre Murray en finale de Cincinnati). A tout juste 24 ans, le N. 1 mondial accomplit une année 2011 extraordinaire, déjà ponctuée de 9 titres (dont 2 Grand Chelem et 5 Masters 1000, un record !).

Au delà de ces statistiques incroyables, Djokovic impressionne aussi et surtout sur le terrain. Car il s'impose avec la manière. Et quelle manière ! Face à Davydenko, son aisance en retour de service (84% de services retournés) et sa fiabilité sur sa mise en jeu (75% de points gagnés sur sa première balle et 66% sur la seconde pour un seul break concédé) ont facilité son emprise sur le match. Ses 95 points gagnants associés aux 32 fautes directes de son adversaire lui ont notamment permis de remporter cinq fois le service du Russe. Constamment à la recherche de la perfection, l'homme au 41 victoires consécutives en début de saison s'est voulu pourtant tatillon : "Il y a eu des hauts et des bas. C'était mon premier test du tournoi, j'ai été trop défensif au début, mais j'ai su m'ajuster avec deux breaks au bon momentaux deux premiers sets et une bonne troisième manche."

Au 1er tour, il n'avait déjà laissé qu'un petit jeu à son adversaire, l'Irlandais Conor Niland (199e mondial), avant que celui-ci n'abandonne au bout de 44 minutes (6-0, 5-1 ab). Face à Berlocq, il n'avait ensuite passé que 1 h 30 min sur le court en ne perdant que deux petits jeux dans la dernière manche (6-0, 6-0, 6-2).

Pour confirmer sa mainmise sur le tennis mondial, Djokovic espère décrocher, à New York, un troisième titre du Grand Chelem cette saison. Une performance jusque-là réussie par uniquement cinq joueurs depuis l'ère Open (Rod Laver en 1962, Jimmy Connors en 1974, Mats Wilander en 1988, Roger Federer en 2004, 2006 et 2007, et Rafael Nadal en 2010). Son prochain adversaire Alexandr Dolgopolov, tête de série N. 22, sait à quoi s'en tenir.