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Après son sacre à l'US Open, Rafael Nadal n'attend plus que la cerise

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/09/2013 à 23:39 GMT+2

Vainqueur de son deuxième Grand Chelem en 2013, Rafael Nadal est l'incontestable patron de la saison. Ultime récompense à venir : la place de numéro un mondial. Au vu de son année, sauf cataclysme, elle ne peut lui échapper.

US Open 2013 Nadal

Crédit: Panoramic

Les chiffres mentent rarement mais, jusqu'à hier, il subsistait un doute quant au nom du joueur le plus dominant de la saison 2013. Certes, Rafael Nadal a beaucoup gagné, plus que n'importe qui, mais les trois premières levées du Grand Chelem avaient été enlevées par trois joueurs différents. Si Djokovic l'avait emporté lundi en finale face à Nadal, il aurait fini avec la moitié des titres majeurs. Ce n'est pas rien. En s'imposant sur le court Arthur-Ashe, "Rafa" a donc entériné de façon incontestable son statut d'homme de l'année. Oui, c'est l'homme de l'année. C'est aussi l'Année d'un homme, avec un grand A. Quoi qu'il arrive, cette cuvée 2013 restera un joyau dans la carrière de Nadal. Voici quatre statistiques pour s'en convaincre : 
  • 3 - Le nombre de défaites concédées jusqu'ici par Rafael Nadal cette saison. Trois défaites, pour 60  victoires. Un ratio exceptionnel. Dans sa carrière, l'Espagnol n'a jamais perdu moins de dix matches en un an. C'était en 2005 et en 2010. Théoriquement, Nadal peut espérer égaler le record de la plus fantastique saison de l'histoire. John McEnroe, en 1984, avait fini avec 82 victoires et trois défaites. Il faudrait donc que Nadal reste invaincu jusqu'à la fin de l'année pour faire aussi bien que l'Américain. Cela parait peu probable, surtout avec la campagne en indoor, là où le Majorquin a le plus de difficultés pour s'exprimer.
  • 10 – A New York, Nadal a conquis le 60e titre de sa carrière. Le 10e, déjà, en 2013. Ce n'est que la deuxième fois de sa carrière qu'il atteint un total à deux chiffres en une saison. Jusqu'ici, son record en la matière date de 2005, l'année de son explosion au plus haut niveau. Il avait alors glané 11 titres. Il peut espérer faire aussi bien et même mieux d'ici le Masters. 10 titres en 13 tournois, c'est en tout cas du jamais vu pour lui. "Je l'ai déjà dit mais c'est la stricte vérité, jamais je n'aurais pu imaginer remporter 10 tournois cette année, estime le numéro deux mondial. Ça aurait été fou et ridicule d'avoir un tel objectif en tête quand j'ai recommencé à jouer au mois de février". Pour vous donner une idée, 10 titres, c'est autant que Djokovic (3), Murray (4), Ferrer (2), Federer (1) et Berdych (0) réunis.
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Rafael Nadal gewann zum zweiten Mal die US Open

Crédit: Getty Images

  • 22 - De ces quatre stats, c'est probablement la plus étonnante. Celle qu'il aurait été la plus difficile à croire quand Nadal a repris la compétition en février. Cette année, l'Espagnol n'a pas perdu une seule rencontre sur dur: 22 matches, 22 victoires. Quatre tournois, quatre titres. Trois Masters 1000 (Indian Wells, Montréal, Cincinnati) et un Grand Chelem (l'US Open). Il est l'incontestable numéro un sur cette surface, où il a battu deux fois Djokovic, deux fois Federer, deux fois Berdych, Del Potro…  La perfection de son bilan sur cette surface est d'autant plus impressionnante qu'avant cela, il est resté deux ans et demi sans remporter le moindre tournoi sur dur. Mais c'est évidemment ce sacre à Flushing qui donne un relief particulier à son bilan, même s'il s'en défend. "J'étais un bon joueur sur dur avant cette finale, juge-t-il.  Ce n'est qu'une victoire, qu'un match. Je comprends que les gens me voient comme un spécialiste de la terre battue mais j'ai toujours aimé joué sur dur." Il n'empêche que, dans son extraordinaire saison, c'est cet aspect-là qui apparaît le plus remarquable.
  • 11010 – Soit le total de points cumulés à l'ATP depuis le début de la saison par Rafael Nadal. Il y a trois ans, lorsqu'il avait terminé à la première place après avoir réalisé le petit chelem, le protégé de Tonton Toni avait fini avec  11500 points. Il fera mieux, selon toute vraisemblance, et sauf blessure, avec deux Masters 1000 (Shanghai et Bercy) et le Masters, rapportant à eux trois potentiellement 3500 points. S'il conserve motivation et réussite en cet automne, il peut même lorgner le total atteint par Novak Djokovic en 2011 (13630) lors de son extraordinaire campagne et en 2012 (12920). 11010, c'est d'ores et déjà, un bilan remarquable, surtout quand on sait que Nadal n'a pas pris part à l'Open d'Australie et qu'il a disparu dès le premier tour à Wimbledon. Sur la moitié des majeurs de la saison, il n'a donc rien pris ou presque (10 points pour une défaite au premier tour). En tout cas, on voit mal qui pourrait venir le chercher. Novak Djokovic, son dauphin sur 2013, accuse un retard de 3040 points. Insurmontable a priori. Sauf très invraisemblable retournement de situation, Rafael Nadal devrait donc reprendre la première place mondiale dans les prochaines semaines. Sans doute dès Shanghai, début octobre, où le Serbe devra remettre en jeu les 1000 points de son titre en 2012. Pour Rafa, ce sera l'ultime plaisir d'une année presque parfaite.
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Rafael Nadal, New York, US Open, 2013

Crédit: Panoramic

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