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La nuit américaine : la promenade de Federer, la sensation Giorgi

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 01/09/2013 à 17:37 GMT+2

On a veillé pour vous cette nuit à Flushing Meadows. La balade de Federer, la "perf" de Giorgi et le fiasco du tennis américain : voici ce qu’il ne fallait pas louper.

TENNIS 2013 US OPEN ROGER FEDERER

Crédit: AFP

  • Federer reprend ses marques
Zemlja, Berlocq et maintenant Mannarino. Pas un tableau de chasse à faire crier au génie retrouvé en ce qui concerne Roger Federer, mais le Suisse se rassure en cette première semaine d’US Open. Après ses défaites successives en début d’été contre Stakhovsky, Del Bonis et Brands, le quintuple vainqueur de l’US Open ne pouvait se permettre de faire la fine bouche. Toute victoire est bonne à prendre. Encore plus quand on y met la manière. Ce samedi soir, pour sa première night session de la quinzaine, Federer a montré un visage plutôt séduisant, rapide sur les jambes et précis dans ses coups, dans la continuité de la montée en puissance aperçue à Cincinnati (6-3, 6-0, 6-2).
Reste que la tendance demande à être confirmée face à un adversaire plus coriace qu’un Mannarino avouant avant la rencontre "n’avoir pas désacralisé Roger". Tommy Robredo sera-t-il celui-là en huitièmes ? Ou, plus sûrement, faudra t-il attendre le quart de finale tant attendu face à Rafael Nadal ? "La confiance ne peut pas revenir en l’espace d’un seul match, appuie l’Helvète. Mais un match gagné, et encore un, et encore un… Vous gagnez et vous sentez que vous jouez mieux. C’est ce processus que je recherche actuellement, et qui rend chaque match important."
  • Giorgi ? Oh oui !
Elle s’appelle Camila Giorgi. Cette Italienne a 21 ans et, malgré un huitième de finale à Wimbledon l’an dernier, elle était jusque-là surtout connue pour son joli minois et ses tenues avantageuses arborées lors des diverses soirées des joueurs. Il va maintenant falloir apprendre à considérer la joueuse de tennis. Celle qui, issue des qualifications, atteint les huitièmes à New York après avoir battu l’ancienne numéro un mondiale Caroline Wozniacki (4-6, 6-4, 6-3). Forte d’un tennis plaisant, porté vers l’avant, et dotée d’une volée très propre, l’Italienne a assommé la Danoise de 46 points gagnants. "Incroyable. Incroyable", a-t-elle bégayé plusieurs fois en conférence de presse, plus intimidée par le fait de parler en anglais devant les journalistes que de jouer sous le regard de 22 000 personnes sur le court Arthur-Ashe. Et d’expliquer à quel point tout était évident pour elle ce samedi soir : "Ma tactique ? Quand la balle arrivait, juste la renvoyer en visant les coins où Caroline n’était pas." Qui a dit que le tennis était chose compliquée ?
  • Les Etats-Unis ont la gueule de bois
Et le dernier Américain en lice dans le tableau masculin s’appelle… Tim Smyczek. Samedi, le leader du tennis d’outre-Atlantique, John Isner, et l’un des rares espoirs de relève, Jack Sock, ont tous deux disparu. Si le constat est sans appel, c’est bien de l’intérieur qu’est venu le coup de poignard le plus cruel : le numéro un national n’aura pas foulé une seule fois le Stadium Arthur-Ashe ! Depuis le début du tournoi, le seul rejeton de l’oncle Sam à avoir eu les honneurs du Central fut Ryan Harrison… parce qu’il croisait un certain Rafael Nadal. Même la Fédération américaine, organisatrice de l’US Open, a entériné le déclassement de son tennis national. Des stars, fussent-elles en roue libre face à de pâles Dutra Silva ou Mannarino, valent donc mieux qu’un Américain opposé à Gaël Monfils ou Philipp Kohlschreiber. Sans même parler de James Blake, dont les états de service d'ancien n°4 mondial ne méritaient manifestement pas les honneurs du Central pour ses adieux au tennis. Désavoué par ses propres instances, snobé par le public, le tennis masculin américain n’est pas prêt de relever la tête.
  • Nadal et le double
Les frères Bryan ont remporté les quatre derniers titres du Grand Chelem disputés en double, assortis pour faire bonne mesure de la médaille d’or olympique à Londres. Lors de cet US Open, ils concourent donc pour réaliser le "vrai" Grand Chelem, le calendaire, prouesse seulement réalisée chez les hommes par Franck Sedgman et Ken McGregor en 1951. Il faut pourtant dire les choses franchement : tout le monde, ou presque, se moque de l’exploit en marche, tant le double a perdu de son aura cette dernière décennie. Les joueurs de simple eux-mêmes n’y font pas plus attention qu’à leur premier grip. La réaction de Rafael Nadal, interrogé en conférence de presse sur le sujet, est parlante. Tendant l’oreille pour être sûr d’avoir bien compris, le Majorquin s’est ensuite tourné vers le représentant de l’ATP pour se faire confirmer les faits : "Ils ont vraiment remporté les trois premiers tournois du Grand Chelem ?" Avant de tenter de se raccrocher aux branches en félicitant les jumeaux : "C’est quelque chose de très difficile à accomplir. Je leur souhaite bonne chance." Trop tard.
  • Le journaliste qui s’intéressait aux orteils d’Azarenka
Pas facile de rester original quand, match après match, tournoi après tournoi, saison après saison, on doit écrire sur les mêmes stars du jeu. Certains pourtant se triturent les méninges pour tenter de se renouveler, quitte à partir loin dans leur réflexion. Très loin, même. La palme de la question la plus loufoque et la plus alambiquée de la quinzaine est ainsi d’ores et déjà décernée à ce journaliste qui a interrogé Victoria Azarenka sur… ses orteils : "Au début de l’année, vous avez eu une infection au doigt de pied à cause d’un souci chez un pédicure. Avez-vous changé votre façon de prendre soin de votre pied depuis cet épisode ? Et qui garde votre pied en bonne forme aujourd’hui ? Je veux dire… Je sais que cette question va vous sembler bizarre, mais, vous savez, la raison pour laquelle je vous la pose est que vous êtes une athlète, et que, pour une athlète, le pied est une partie du corps très importante. Mais en même temps, en tant que femme il y a aussi forcément certaines tentations dans les fêtes destinées aux joueurs, comme de se faire peindre les ongles. C’est une question humoristique mais pas tant que ça, vous voyez." Réponse d’Azarenka, petit sourire ironique : "Est-ce vraiment important ?"
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