US Open 2013 : Monfils, Benneteau, Chardy, Roger-Vasselin et Cornet au rendez-vous, pas Mathieu

Gaël Monfils n'a pas connu une grande opposition pour son premier tour, expédié face au Roumain Adrian Ungur (6-1, 6-2, 6-0). Contraint à l'abandon en raisons d'une déchirure au psoas à Winston Salem, le Tricolore n'a passé que 1h07 sur le court et ne va pas le déplorer. Il a très rapidement pris le large face au 105e mondial, qui a commis 19 fautes directes rien que dans le premier set. Il n'y a qu'au milieu du deuxième set que celui-ci a eu un sursis en débreakant, mais cela n'a été que sporadique au cours d'un match qu'il a traversé tel un fantôme. Monfils a aussi su faire le nécessaire, avec notamment 84% de première balle. Son deuxième tour sera toutefois d'un autre niveau, avec l'Américain John Isner (N.13), facile vainqueur de Filippo Volandri (6-0, 6-2, 6-3).

Jérémy Chardy s’est sorti du piège tendu par Sergiy Stakhovsky. Mais cela n’a pas été une sinécure pour le Palois, vainqueur en cinq sets et 2h38 de celui qui avait sorti Roger Federer à Wimbledon. Le score (6-4, 4-6, 6-2, 4-6, 6-4). Le Français, 36e mondial, a notamment fait la différence sur les balles de break (6/11 contre 3/14) et a été plus solide sur sa deuxième balle. L’Ukrainien va, lui, commencer à croire à une malédiction, avec une cinquième défaite au premier tour d’un Grand Chelem face à un Bleu. Les précédents étaient Richard Gasquet à Roland-Garros 2013 et à Flushing 2011, ainsi qu’Arnaud Clément et Jo-Wilfried Tsonga en Australie, en 2009 et 2010.

Chardy retrouvera au deuxième tour Julien Benneteau, qui a été le premier qualifié français de la deuxième journée à l’US Open. Le Rhône-Alpin a passé l’obstacle Michal Przysiezny. Il y a tout de même laissé quelques plumes en l’emportant en quatre sets et 2h44 de jeu (6-4, 5-7, 6-4, 6-4). La tête de série N.31 aurait pu éviter la perte du deuxième set lorsqu’il a eu une balle de break à 5-5. Mais l’essentiel est fait pour le joueur de 31 ans, alors que le Polonais a réussi 14 coups gagnants pour seulement 2 fautes directes, contre 7 et 6 pour le Tricolore.

Edouard Roger-Vasselin a emboîté le pas de son compatriote en réalisant une performance de choix contre Albert Montañes. Le Francilien, 67e mondial, a sorti le 44e à l'ATP en trois petits sets (6-3, 6-2, 6-4). Le Français a été on ne peut plus solide, avec une double-faute, une faute directe et 93% de points gagnés derrière sa première balle. Dans chacun des sets, il n'a pas été inquiété par son adversaire, qui n'a pas vu pointer une occasion de break. L'Allemand Philipp Kohlschreiber, expéditif contre l'invité américain Collin Altamirano (6-1, 6-3, 6-1) sera au programme pour Roger-Vasselin au deuxième tour.

Adrian Mannarino n’a pas forcément très bien démarré contre l’Argentin Horacio Zeballos. Mais face au 50e mondial, le Français (63e) a ensuite déroulé pour s’imposer en quatre manches (4-6, 6-4, 6-2, 6-1). Plus efficace dans tous les secteurs, le gaucher de 25 ans a désormais pour objectif de réaliser sa meilleure performance à New York. Il n’a encore jamais atteint le troisième tour et devra pour cela se défaire de Sam Querrey (N.26).

Nouvelle N.1 française en activité, Alizé Cornet n'a pas éprouvé de difficulté à se débarrasser de la Portugaise Maria Joao Koehler, sortie des qualifications (6-3, 6-2). Elle a passé 1h33 sur le court en dominant son adversaire dans tous les compartiments du jeu. Au deuxième tour, elle aura également le statut de favorite sur les épaules, face à une autre qualifiée. Il s'agira de la Croate Ajla Tomljanovic.

Le seul Tricolore qui a chuté ce mardi est Paul-Henri Mathieu. La marche était trop haute face à un autre revenant, l'Allemand Tommy Haas, tête de série N.12 (6-4, 6-4, 6-1). Il a bien tenu en début de rencontre mais a cédé sa mise en jeu à 4-4 sans réussir à recoller. Breaké d’entrée dans le deuxième set, le Français a vu son adversaire conserver l'avantage tout le long. Et la troisième manche a été de trop pour l’Alsacien, qui a connu beaucoup de déchet au filet (8/20) et ne parvient pas à retrouver le goût du succès en Grand Chelem.