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US Open 2014 - Kei Nishikori se qualifie pour les demies en battant Stanislas Wawrinka

Guillaume Willecoq

Mis à jour 04/09/2014 à 09:55 GMT+2

Kei Nishikori s'est qualifié pour le dernier carré à l'US Open en battant Stanislas Wawrinka (3-6, 7-5, 7-6, 6-7, 6-4). Sa deuxième victoire en cinq sets et en plus de 4h15 en l'espace de trois jours, après un succès sur Milos Raonic en huitièmes. Il est le premier Japonais à figurer en demies d'un Grand Chelem depuis 1933.

Kei Nishikori, US Open 2014 (AFP)

Crédit: AFP

Les démons de Stanislas Wawrinka ont fini par avoir raison de lui. Extrêmement nerveux depuis le début de la quinzaine, capable d’avoir des mots avec un spectateur (au deuxième tour, lors de sa session de nuit contre Thomaz Bellucci) ou avec Tommy Robredo (lors de leur huitième de finale), le vainqueur de l’Open d’Australie est surtout en conflit perpétuel avec lui-même, et avec la haute idée qu’il se fait du niveau de jeu qu’un champion de Grand Chelem est censé systématiquement produire. Face à Kei Nishikori, cette exigence quasi-autodestructrice a fini par causer sa perte, malgré un match débuté idéalement et dans lequel il a longtemps semblé en mesure d'avoir le dernier mot. Mais si le Japonais ne possède pas un tennis aussi flamboyant que le Suisse, il a fait preuve en revanche d'un sang-froid de vieux briscard pour l'emporter en cinq sets et 4h19 de jeu (3-6, 7-5, 7-6, 6-7, 6-4) et devenir le premier Japonais demi-finaliste en Majeur depuis 1933.
Epuisé par son huitième de finale gagné en cinq sets face à Milos Raonic, et achevé à 2h26 du matin, le protégé de Michael Chang a débuté son match en douceur, pour monter ensuite doucement en puissance, au fur et à mesure que l'adrénaline compensait les jambes lourdes. Passé le premier set, remporté 6-3 en 33 minutes, Wawrinka s'est au contraire progressivement agacé des petites scories apparaissant de-ci, de-là dans son jeu.
Branché sur courant alternatif, capable de commettre 68 points gagnants et 78 fautes directes là où son adversaire ne passe les 50 dans aucune catégorie, Wawrinka a concédé le deuxième set sur une série de fautes directes à 6-5, conclues sur une double faute. Idem dans le troisième set où, distancé 5-2, sommé de sauver une balle de set, le Suisse est pourtant remonté à 5-5. Mais main chaude et tête froide ne vont décidément pas ensemble chez le n°4 mondial ces derniers mois, et c’est sur deux dernières fautes directes qu’il a offert le troisième set à Nishikori (7/6)… quelques instants après avoir vu une balle de set en sa faveur lui filer sous le nez, sous forme d’une accélération de revers long de ligne parfaite côté Nishikori.

Les nerfs d'acier étaient du côté de Nishikori, pas "d'Iron Stan"

Si près du but, si près d'une première demi-finale en Grand Chelem, l'excitation avait achevé de faire disparaître fatigue et douleurs chez le Japonais. Beaucoup plus serein que le Suisse, toujours imperturbable et au clair dans ses schémas tactiques - mention particulière à ses 30 montées au filet lors des trois derniers sets, pour 23 points gagnés - le Japonais n'est pas apparu le moins du monde touché par la perte du quatrième set, alors qu'il était passé à deux points du match, à cinq points partout dans le jeu décisif. Et, à 5-4 dans le cinquième acte, c'est lui qui a fait craquer une dernière fois le vainqueur de l'Open d'Australie. A 24 ans, Kei Nishikori décroche sa première demi-finale en Grand Chelem, dans le tournoi où il s'est révélé il y a déjà six ans, en 2008. Il est le premier Japonais à disputer le dernier carré d'un tournoi majeur depuis 1933. Il y défiera forcément un habitué du lieu, et de ce stade de la compétition : soit Andy Murray, soit Novak Djokovic. En espérant pour lui, et pour le spectacle, que sa victoire sur Wawrinka ne soit pas un triomphe à la Pyrrhus, comme il en a déjà connu quelques-uns dans sa carrière.
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