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US Open 2014 : Bousculé par Belluci, Wawrinka en a ras-le-bol de se compliquer la vie

Guillaume Willecoq

Mis à jour 28/08/2014 à 09:42 GMT+2

Stanislas Wawrinka s’est compliqué la vie au deuxième tour de l’US Open, face à Thomaz Bellucci (6-3, 6-4, 3-6, 7-6). Une constante pour le Suisse depuis son titre à l’Open d’Australie, tant sa quête de perfection le conduit régulièrement à la frustration.

Stanislas Wawrinka at the US Open (AFP)

Crédit: AFP

"Je suis plus dur avec moi-même cette année. Parfois trop dur même, car mon niveau de jeu moyen est plus élevé qu’auparavant." C'est connu, l’enfer est pavé de bonnes intentions : depuis son titre en janvier à l’Open d’Australie, qui l’a logiquement fait changer de dimension et de statut, Stanislas Wawrinka paie pour apprendre que la frustration ne rôde jamais bien loin de l’exigence.
En ce début d’US Open comme depuis le lendemain de son sacre en Grand chelem, le n°4 mondial est abonné aux performances en dents de scie, où les succès en tournois sont suivis de défaites précoces – au sortir de Roland-Garros, son bilan 2014 affichait soit des titres, soit des éliminations avant les quarts – et où les matchs décousus s'enchaînent, de sets brillants en trous d’airs tout aussi spectaculaires. "Je recherche la perfection, et cela me rend parfois trop négatif. Je sais pourtant parfaitement que je joue rarement bien dans les premiers tours", poursuit le Suisse, qualifié pour le troisième tour à New York, mais qui s’est compliqué la tâche devant les gauchers Jiri Vesely (6-2, 7-6(6), 7-6(3)) et Thomaz Bellucci (6-3, 6-4, 3-6, 7-6(1)).
Même si je râle sur le court, cela prouve que je cherche encore à m’améliorer
Si contre le Tchèque il en resta à pester contre un service complètement déréglé, il se créa de réelles sueurs froides face au Brésilien quand, après deux premiers sets maîtrisés, il laissa Bellucci se détacher 3-1 dans le quatrième acte, à la faveur d’une série de fautes directes commises par la tête de série n°3 du tournoi (43 sur l'ensemble du match... dont 23 entre le début du troisième et le milieu du quatrième set !). A minuit passé sur le Stadium Arthur-Ashe, l’alerte devenait sérieuse. Et si le Suisse s’est repris pour finalement conclure au jeu décisif, après avoir manqué deux premières balles de match à 5-4, il a bien conscience qu'il perd trop facilement le fil de ses parties : "Je perds un peu mon niveau, je m’agace, je peine à garder ma concentration, lui (Bellucci, ndlr) se met à mieux jouer, et ça devient piégeux. Heureusement, je retrouve mon agressivité quand ça devient tendu en fin de match."
C’est sans doute à cette solidité lors des grandes échéances, inédite chez lui avant 2013, que Wawrinka tentera de se raccrocher dans cet US Open : depuis son titre austral, il a livré ses meilleurs copies face à ses rivaux théoriquement les plus dangereux, qu’il s’agisse de ses collègues du Top 10 (trois battus à la suite, soit Raonic, Ferrer et Federer, pour gagner Monte-Carlo) ou des épouvantails du moment (Feliciano Lopez à Wimbledon). Encore faudra-t-il arriver jusqu’à eux dans cette quinzaine, et ne pas buter, par exemple, sur Blaz Kavcic au prochain tour. "Quoi qu’il arrive, c’est important de conserver cette exigence, assure-t-il. Même si je râle sur le court, cela prouve que je cherche encore à m’améliorer."
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