Désillusion pour Gilles Simon, sorti d'entrée par Donald Young

De ses quatre atouts majeurs, le tennis français vient d'en perdre deux alors que le premier tour n'est pas encore terminé. Au lendemain de l'abandon de Gaël Monfils face à Marchenko, c'est Gilles Simon qui s'est pris les pieds dans le tapis sur le court 17 de Flushing Meadows, en s'inclinant face à l'Américain Donald Young en 5 sets et 3h30 de jeu (2-6, 4-6, 6-4, 6-4, 6-4). Un deuxième coup dur pour le contingent tricolore et la conclusion tristounette d'une tournée nord-américaine catastrophique pour Simon, qui vient d'enchainer quatre défaites de rang.

Pourtant, Gilles Simon avait vraiment tout pour gagner ce match. Ce n'est pas faute de l'avoir eu en mains. Quand le Niçois a mené 6-2, 6-4, 3-0, il était difficile d'imaginer le scénario catastrophe qui allait se dessiner durant les deux heures suivantes. D'autant que Simon avait remporté ses cinq confrontations précédentes avec Young, sans jamais perdre un seul set. Mais il a suffi d'un débreak de l'Américain pour que le match se mette à basculer dans un sens incontrôlable pour le numéro 11 mondial. Le manque de confiance actuel de ce dernier s'est alors fait nettement sentir.

Gilles Simon a payé cash son incapacité à bien négocier les points importants. Dans ce match de relanceurs, les deux joueurs ont réussi chacun neuf breaks. Sauf que Donald Young n'a eu besoin pour cela que de 14 balles de break. Il en a fallu 30 à Simon, qui a multiplié les frustrations sous le cagnard new-yorkais.

Comme dans cette fin de troisième set, où il a perdu deux jeux consécutifs en ayant mené 40-0 ou 0-40. Ou dans ce cinquième et dernier set où le Français a réussi à surmonter un break, puis deux… pour perdre son service à chaque fois dans la foulée. A jouer avec le feu... Le troisième break concédé à 4-4 a été de trop. Young, porté par le public de l'arène du 17, a conclu sans trembler.

C'est une très mauvaise surprise pour Simon, sorti par un joueur qui ne lui pose habituellement guère de problèmes et qui, ce mardi encore, n'était pas parti pour lui mener la vie dure. D'autant plus décevant qu'en neuf participations à l'US Open, jamais il n'avait été sorti au premier tour. Mais la lente agonie des trois dernières manches est venue cristalliser la période difficile traversée par le protégé de Jan de Witt, qui va devoir trouver les ressources nécessaires pour relancer sa saison.