Eblouissant, Roger Federer était beaucoup trop fort pour Stan Wawrinka

Eblouissant. Etourdissant. Roger Federer a administré une leçon de tennis vendredi sur le court Arthur-Ashe. Un véritable récital. Le duel helvético-suisse a tourné très court dans cette seconde demi-finale, mais le mérite en revient vraiment au numéro 2 mondial. Aérien, agressif, sûr de lui et maître de tous les paramètres de ce match, il a totalement étouffé Stan Wawrinka, bouté hors du tournoi en trois sets (6-4, 6-3, 6-1) en 1h32. Est-il besoin de préciser que la finale qui l'attend, qui nous attend, dimanche, face à Novak Djokovic, promet plus qu'énormément ?

Federer a rendu à son compatriote la monnaie de la pièce parisienne. Il y a trois mois, à Roland-Garros, Wawrinka s'était imposé en trois sets lui aussi face à son illustre aîné, en quarts de finale. Plutôt bien entré dans son match, le Vaudois s'est procuré une balle de break dès le tout premier jeu de service de Federer. Il allait en avoir trois autres un peu plus tard dans ce premier set. Sans pouvoir les convertir. Le numéro 2 mondial, lui, a su sauter sur son unique opportunité de break, dans le troisième jeu. Suffisant pour empocher ce premier acte.

Mais sur ce premier set, il y avait bien un vrai combat, émaillé de quelques points notoirement magnifiques. La rencontre a conservé un semblant d'équilibre jusqu'à 3-2 Wawrinka dans le deuxième set. Puis le ressort s'est définitivement cassé. Federer a alors remporté 16 des 17 derniers points de la manche, conclue sur trois jeux blancs. Il venait de quitter notre monde pour évoluer dans une galaxie où personne ne peut le chatouiller. Débordé, dépassé, emporté par ce tsunami tennistique, Stan Wawrinka n'a pu que constater les dégâts.

Le troisième acte de ce joyau a tourné à la simple formalité. Un break, puis un autre et Roger Federer a plié cet ultime set en ne laissant qu'un petit jeu à Wawrinka. Pour la première fois depuis 2009, revoilà donc l'ancien maître de Flushing en finale. Il y visera un 6e US Open et surtout un 18e titre en Grand Chelem, plus de trois ans après le 17e.

Sa magique partition du jour ne lui garantit toutefois rien pour la finale. Il avait été tout aussi étincelant face à Andy Murray en demi-finale de Wimbledon avant de s'éclipser en finale face à... Novak Djokovic, empêcheur de rêver en rond. Reste que Federer déboule en finale sans avoir perdu un set. Il n'a d'ailleurs plus perdu un set depuis cette finale de Wimbledon (28 gagnés sur 28 à Cincinnati et New York). Mais dimanche, ce sera une autre histoire. Pour l'Histoire.