Intraitable sur sa mise en jeu, Tsonga se "régale" depuis le début de son tournoi

Deux matches, aucun set lâché en route, un peu plus de trois heures passées sur les courts : Jo-Wilfried Tsonga a réalisé un début d'US Open tout proche de la perfection. Sa sortie prématurée à Cincinnati (élimination au premier tour face à Fernando Verdasco) a été digérée. A l'image de ce qu'il a produit à Roland-Garros cette année, JWT s'est lancé comme un mort de faim dans la dernière levée du Grand Chelem de la saison.

Un des indicateurs de la forme de Tsonga, c'est son service. A Flushing Meadows, il est plutôt bien en place. Sortis par Tsonga, Nieminen et Granollers ne sont pas parvenus à ravir la mise en jeu du Manceau. Encore plus remarquable, il n'a pas cédé la moindre balle de break en deux matches. Parmi les joueurs qui ont déjà franchi les deux premiers tours, seul un autre peut se targuer d'avoir réussi pareil fait d'armes : Novak Djokovic.

Si on prend ses performances dans le détail on arrive à des chiffres encore plus frappants. En tout, Tsonga a perdu 36 points sur… 26 mises en jeu. Le break était encore très loin pour le Finlandais et l'Espagnol. A sa sortie du court mercredi, Tsonga se félicitait, à raison, de cette réussite sur son service. "J’ai livré une bonne partie où j’ai été opportuniste, en restant solide sur mes engagements." Tout en notant : "J'ai un pourcentage de première balle qui est en dessous de ma moyenne générale."

Malgré ce petit bémol de perfectionniste, Tsonga a aussi souligné la qualité général de son niveau : "Je suis agressif dans le jeu. Je me régale je ne peux pas rêver mieux." Ses montées au filet (16/24 puis 31/38) sont là pour symboliser sa volonté d’aller vers l’avant. Couplées à une mise en jeu solide, le Français produit un tennis offensif. Dans une partie de tableau qui s’est libéré du gros poisson Kei Nishikori, le Français peut espérer aller loin avec e qu’il a montré. Surtout si sa mise en jeu le suit et que comme il l’espère, il "joue de mieux en mieux."