Jérémy Chardy éliminé par Marin Cilic en 4 sets en 8e de finale

Jérémy Chardy peut avoir des regrets. Battu par Marin Cilic en huitièmes de finale de l'US Open, dimanche à New-York, le Français est passé à côté d'une performance notable sur le Stadium Arthur-Ashe et surtout d'un deuxième quart de finale en Grand Chelem en carrière.

Eliminé en quatre manches par le tenant du titre (6-3, 2-6, 7-6, 6-1), après 2h26 de combat, le Palois n'a pas tenu la distance. Il avait pourtant les armes pour faire mieux. Désormais auteur de onze succès d'affilée à Flushing Meadows, Marin Cilic affrontera Jo-Wilfried Tsonga, facile vainqueur de Benoît Paire, en trois manches, en quart de finale.

Le sort de ce huitième de finale s'est joué dans le tie-break du 3e set. Alors qu'il déroulait depuis l'obtention de la deuxième manche, Jérémy Chardy a complètement explosé pendant ce jeu décisif. Une double-faute d'entrée, un coup droit penalty dans le filet, son sort a été scéllé dès le début. Abandonné par son service au fur et à mesure de la rencontre (11 doubles fautes), le 27e joueur mondial a de quoi être frustré. Au moment d'aborder ce jeu décisif, Cilic était largement prenable.

Le Croate a encore joué sur sa solidité et son sang-froid. Auteur de quatre aces pendant ce tie-break, le tenant a retrouvé les armes et la confiance qui l'avaient mené à son premier succès en Grand Chelem l'année dernière. Derrière ce 3e set, le Croate, très bon derrière sa première balle (84% de points gagnés), a déroulé dans la dernière manche (6-1). Avec une copie à 52 coups gagnants (35 pour Chardy), il est allé chercher son quart comme un grand.

Avant ce tournant de la rencontre, il y a deux sets. Le premier a été l'affaire de Cilic, qui a profité du seul passage à vide de son adversaire pour lui prendre son service (à 3-2). Derrière, le Français a profité de la disparition subite du 9e joueur mondial, passé à côté de la catastrophe après avoir vu sa cheville droite vriller après un mauvais appui (à 2-2 dans le 2e set), pour revenir dans la rencontre. Sans rythme aucun, ce 8e de finale n'a jamais connu le coup de folie qui aurait pu changer son visage. Dommage pour Chardy. Face à ce Cilic-là, c'était pile ce qu'il lui fallait.