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"Je ne savais même pas si j'allais pouvoir venir, alors aller en finale, c'est incroyable..."

Laurent Vergne

Mis à jour 12/09/2016 à 07:22 GMT+2

US OPEN 2016 – Novak Djokovic a été battu en quatre sets dimanche en finale à Flushing, par Stan Wawrinka. Un dénouement décevant pour le numéro un mondial. Mais il n'oublie pas non plus qu'il n'a pas abordé et joué cet US Open dans les meilleures conditions. En réalité, il a même bien failli ne pas le jouer du tout...

Novak Djokovic, en finale de l'US Open 2016 contre Stan Wawrinka

Crédit: AFP

Battu en finale par Stan Wawrinka, Novak Djokovic a perdu son titre. Comme tout champion hors normes, il abhorre la défaite. Mais dans la vie, tout est une question de contexte. Et si, à chaud, il était surtout "déçu d'avoir perdu une finale de Grand Chelem, car c'est toujours très douloureux", le numéro un mondial s'est tout de suite attaché à mettre les choses en perspective. Dès la cérémonie protocolaire, sur le court Arthur-Ashe, il a expliqué dans son discours au public qu'il aurait pu ne pas disputer du tout cet US Open.
Un peu plus tard, lors de sa dernière conférence de presse de la quinzaine, il a confirmé avoir envisagé sérieusement un forfait. Pas à cause de ses ampoules qui l'ont fait souffrir au cours de cette finale, mais en raison "d'autres blessures", dira-t-il sans plus de précisions. On sait qu'il a dû composer avec un poignet endolori cet été et son épaule a été soignée à plusieurs reprises pendant cet US Open. Après les Jeux de Rio, ladite blessure est devenue "sérieuse", a-t-il expliqué. "Je ne savais vraiment pas si j'allais pouvoir venir ici pour être honnête", a-t-il ajouté. J'ai décidé, huit ou neuf jours avant le tournoi, de tenter le coup. Alors, aller en finale, c'est plutôt incroyable."
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Wawrinka-Djokovic, les temps forts de la finale

Gêné au service

Tout au long de cet US Open un peu bizarre, où il est devenu le premier joueur dans l'histoire à bénéficier de trois abandons ou forfait pour avancer, on s'est demandé quel était le véritable visage de Novak Djokovic. Il était évident qu'il n'était pas à son meilleur niveau. Au service, notamment. "J'ai fait beaucoup de doubles fautes pendant tout le tournoi, j'ai eu du mal au service, avec mon mouvement, ma technique, à cause des problèmes avec lesquels j'ai abordé ce tournoi", a poursuivi Djokovic, accréditant la thèse d'un vrai souci à l'épaule droite et, plus généralement dans tout son bras droit.
Mais en dépit de ces limites, sur la route de la finale, aucun de ses trois adversaires valides physiquement n'avait été en mesure de le tester suffisamment sérieusement. Stan Wawrinka, lui, a apporté la réponse : ce Djokovic-là était bien prenable. Mais pas par n'importe qui, évidemment. Le Djoker n'a d'ailleurs pas démérité dimanche. Il a perdu en quatre sets et pratiquement quatre heures, et a quitté le court avec quelques regrets, signe qu'il n'était pas si loin.
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Wawrinka-Djokovic, finale de l'US Open 2016

Crédit: AFP

Les deux trois premiers jours, quand je suis arrivé, c'était vraiment dur
Seulement voilà, on ne gagne pas une finale de Grand Chelem en convertissant moins de 20% de ses balles de break. Avec trois breaks en quatre manches sur 18 tentatives possibles, il ne pouvait pas s'en tirer et il le sait. "Mon grand problème dans ce match est que je n'ai pas su concrétiser mes balles de break, a-t-il admis, j'en ai eu plein et mon taux de conversion est catastrophique (18%, NDLR), sans doute l'un des pires de ma carrière. Dans ce genre de matches, quand tu ne profites pas de tes occasions, ton adversaire te punit et c'est ce qu'il a fait. Il a été plus réaliste que moi."
Mais encore une fois, au vu des circonstances, cette défaite en finale est presque un moindre mal. On ne l'a d'ailleurs pas senti dévasté comme après son précédent échec en finale de Grand Chelem, à Paris, en 2015, déjà contre Wawrinka. D'abord parce qu'il a déjà gagné deux fois à Flushing, et ensuite, donc, parce qu'il n'était pas à 100%. "Les deux trois premiers jours, quand je suis arrivé, c'était vraiment dur, a-t-il assuré. Mon premier match, (contre Jerzy Janowicz, qui lui avait pris un set, NDLR), pareil. Donc, une finale, c'est un grand résultat. On veut toujours gagner et là, tout de suite, je suis surtout déçu. Mais demain, dans quelques jours, je verrai les choses dans une autre perspective et je me dirai : wow, une finale, ce n'est pas trop mal." En effet.
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