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Tsonga-Djokovic : Et maintenant le numéro un mondial pour que la fête soit complète

Sébastien Petit

Mis à jour 06/09/2016 à 08:54 GMT+2

US OPEN 2016 - Un exploit peut-il en cacher un autre ? Deux jours après la brillante victoire de Lucas Pouille sur Rafael Nadal, tous les supporters tricolores attendent que Jo-Wilfried Tsonga en fasse de même face à Novak Djokovic en quart de finale. Mais si le numéro un mondial se fait discret en ce moment, le dominer mardi soir est (très) loin d'être gagné d'avance.

Jo-Wilfried Tsonga après sa victoire contre Novak Djokovic of Serbia à Toronto en 2014.

Crédit: AFP

Le contexte

Il y a encore trois mois, Novak Djokovic écoeurait la concurrence. Aujourd'hui, c'est un peu moins le cas : son été n'a pas été aussi radieux que prévu. Contre toute attente, il a été stoppé au 3e tour de Wimbledon par Sam Querrey et les JO ont été un fiasco total. Un poignet douloureux lui a gâché le feu d'artifices annoncé. La décompression post-victoire à Roland-Garros ne l'a pas aidé non plus à se remettre en mode "tueur".
Cela dit, le Djoker reste le Djoker. Sa faculté à rebondir n'est plus à prouver. Même s'il est arrivé diminué à New York, que ce soit au niveau de son poignet ou de son coude, il a su parfaitement gérer cela lors de la première semaine : un forfait et un abandon lui ont même permis de rallier les huitièmes de finale en un temps record.
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Tsonga, lui, a passé les obstacles new-yorkais sans avoir de coup de pouce. Il a laissé deux sets en route lors de ses quatre victoires pour rallier les quarts de finale pour la deuxième année consécutive à Flushing. C'est presque avec gourmandise qu'il vise sa première demi-finale à l'US Open, pour compléter sa collection en Grand Chelem. Il n'y a qu'ici où il n'a pas rallié le dernier carré. Sauf que cela ne suffit pas à celui qui rêve tout haut de soulever un trophée majeur.
Il lui manque toujours ce petit plus pour aller loin. Cette ivresse pour revivre son parcours incroyable de Melbourne 2008, une référence qui commence à dater. Mais son rêve passera obligatoirement par un exploit XXL face à Novak Djokovic. Et dans la folie douce qui a emporté Pouille en battant Nadal dimanche, Tsonga se verrait bien prolonger la fête tricolore... pour assurer du même coup la présence d'un Français en finale de Flushing, une première depuis Cédric Pioline en 1993.
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Leur face-à-face

Tsonga face à Djokovic, c'est une longue histoire. Et une histoire pas forcément drôle. Tsonga affiche un bilan de six victoires contre quinze défaites et ne l'a battu qu'une fois, au Masters 1000 de Toronto en 2014, lors de leurs douze derniers duels. Mais cette victoire lui a permis de remporter un nouveau M1000. En Grand Chelem, Tsonga reste sur quatre grosses frustrations entre Wimbledon 2011 et Wimbledon 2014. Son dernier coup de force face à Djokovic remonte à l'Open d'Australie 2010, l'unique victoire française face au Serbe en Grand Chelem. Tsonga sait donc qu'il peut le faire. A New York, les deux hommes ne se sont encore jamais rencontrés. Rien de tel qu'un nouveau terrain pour écrire une nouvelle histoire.

Ils ont dit

Jo-Wilfried Tsonga :
Quelque part je me réjouis de jouer Djoko en quart de finale. Cela veut dire que je ne l'aurais pas sur les autres tours et, en général, il est redoutable sur les demies et les finales. Plus tôt je le joue, mieux c'est.
Novak Djokovic :
Je me sens très bien pour être honnête. J'ai eu quelques problèmes avant le tournoi, mais physiquement, ça va beaucoup mieux et mentalement, je suis très motivé. Jouer Tsonga au prochain match qui est un très gros serveur. J'ai besoin d'être au top pour le battre.

Les stats à avoir en tête

3. C'est le nombre de quarts de finale atteints par Jo-Wilfried Tsonga à l'US Open. C'est même le deuxième de suite. Djokovic, lui, s'y est qualifié pour la dixième année consécutive : depuis 2007, le Serbe a atteint au moins les demi-finales à chaque fois...
21. C'est le . Vous avez dit bête noire ?
1. Jo-Wilfried Tsonga est le seul Français à avoir dominé Djokovic en Grand Chelem. C'était à Melbourne en 2010. Depuis le Manceau a perdu 4 fois en Grand Chelem contre le Serbe.

Notre avis

Dans la ferveur du moment, n'y aurait-il pas la place pour un nouvel exploit d'un Tricolore ? C'est tout à fait envisageable : avec la folie qui s'est emparée de la ville autour de la prestation inattendue de Lucas Pouille, Jo-Wilfried Tsonga ne demande qu'à être embarqué à son tour. Le Manceau sait qu'il peut le faire au meilleur des cinq sets. S'il laisse ses complexes empilés depuis plusieurs années au placard, il a ses chances.
Mais il devra jouer à un niveau bien supérieur à ses quatre premiers tours pour y parvenir. Retrouver cette audace qui était la sienne au moment de ses meilleures heures, conserver sa force de percussion pour pousser Djokovic dans les cordes. Et surtout être efficace sur les occasions de break... Sans cela, il n'y aura pas match. Encore une fois.
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