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Dominic Thiem, la nouvelle barrière à franchir pour Adrian Mannarino

Lucile Alard

Mis à jour 02/09/2017 à 12:55 GMT+2

US OPEN - A 29 ans, Adrian Mannarino réalise la meilleure saison de sa carrière. Dans la foulée d'un été prometteur, le Français a fait honneur à son statut de tête de série en ralliant le 3e tour de l'US Open. Il doit maintenant l'outrepasser, face à Dominic Thiem samedi, pour espérer voir plus loin. La marche s'annonce haute.

Adrian Mannarino - US Open 2017.

Crédit: Getty Images

Il suffit de peu de choses, parfois, pour donner un aperçu d'une situation. C'est le cas pour l'affrontement samedi entre Adrian Mannarino et Dominic Thiem au 3e tour de l'US Open. En cinq confrontations, le Français n'a jamais battu l'Autrichien, numéro 8 mondial. Un résumé honnête qui, s'il est pris strictement en compte, ne donne pas cher des chances du Français. Mais le chiffre ne dit pas tout des duels, souvent serrés (trois sets ou tie-breaks), entre les deux hommes. En train de vivre le meilleur exercice de sa carrière, Mannarino a trébuché deux fois sur la marche Thiem en 2017. La franchir serait le symbole d'une nouvelle étape atteinte.
Milos Raonic et Jo-Wilfried Tsonga : cette saison, le Tricolore a battu deux joueurs membre du Top 10 (ils étaient d'ailleurs tous les deux numéro 10 au moment où ils ont perdu face à Mannarino). Exploit qu'il n'avait réalisé qu'une seule fois avant au cours de sa carrière. Et le Français a surfé sur sa forme pour s'offrir un statut de tête de série à l'US Open et être aux portes des 8es. "Faire le 3e tour dans un Grand Chelem, ça ne m'est pas arrivé très souvent et c'est très agréable, c'est vachement bien, s'est-il félicité après sa victoire au deuxième tour. Après le fait d'être tête de série m'a un peu protégé au niveau du tableau, j'ai eu deux matches assez abordables."
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Mannarino - Fratangelo : Les temps forts

Deux matches face à Thiem, deux défaites en 2017

Ce qui a changé cette année, c'est que le Français ne perd presque plus contre moins fort que lui. Il a trouvé son rythme de croisière, comme il l'a confié dans les colonnes de L'Equipe : "J'étais très brouillon sur un court, il y avait des matches où ça se passait bien et les gens pensaient que j'étais super talentueux, et des matches où je partais à l'envers et c'était plus compliqué. Avec mon nouveau coach, Jean-Christophe Faurel, on a beaucoup parlé de tout ça. Quand je rentre sur le court, je sais ce que j'ai à faire." Et ça lui a permis de réaliser son beau cru 2017 et d'être le 3e français à la race devant Richard Gasquet ou encore Gaël Monfils.
Dominic Thiem, son prochain adversaire et sérieux outsider de cet US Open, a clairement incarné sa limite en 2017. En deux confrontations, il n'a jamais trouvé la clé face à lui comme il l'a raconté en conférence de presse : "Je l’ai joué deux fois cette année et je sais à quoi m’attendre. À chaque fois, il me déborde. Il a un jeu que je n’aime pas beaucoup. Même à Cincinnati (7-6, 7-6, ndlr) où j’ai fait un très bon match, il m’a battu en deux sets. Du coup, ce sera vraiment dur mais je vais essayer de faire de mon mieux."
Il est très constant comme tous les joueurs du top 10
Lors de ces deux matches, il a eu le temps de mesurer ce qui le séparait d'un joueur du calibre de l'Autrichien. "Il est très constant comme tous les joueurs du top 10, a-t-il analysé. Il sert bien, il a un bon coup droit et un bon revers, c’est un peu chiant, quoi (rires). Il a un jeu très puissant, il prend beaucoup de risques, ce n’est jamais agréable d’être dépendant de son adversaire." Si le Français craint son prochain adversaire, ses beaux résultats n'ont pas échappé au clan de l'Autrichien, qui ne s'attend pas à une partie facile pour ce troisième tour.
"C'est un joueur atypique, il est dans la forme de sa vie, il a un très bon retour et c'est un joueur très, très intelligent," a ainsi souligné l'entraîneur du numéro 8 mondial, Günter Bresnik. "Ce sera un match très difficile," a de son côté diagnostiqué le demi-finaliste de Roland-Garros 2017. Favori, Thiem a des raisons de se méfier. Les huitièmes de finale, c'est un minimum pour l'Autrichien. Mannarino, lui, ne verrait la 2e semaine d'un Grand Chelem que pour la troisième fois de sa carrière. La deuxième fois de suite après Wimbledon en 2017 : ce serait un signe de plus de sa saison aboutie.
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Adrian Mannarino lors de l'US Open 2017

Crédit: Getty Images

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