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Finale Anderson-Nadal : quatre clés indispensables pour un exploit

Laurent Vergne

Mis à jour 10/09/2017 à 16:21 GMT+2

US OPEN 2017 - C'est peu dire que Kevin Anderson n'est pas favori face à Rafael Nadal. Voilà les conditions sine qua non qu'il devra remplir pour avoir une petite chance de créer l'exploit. Sans que cela lui garantisse évidemment la victoire, la finale idéale passera par ces quatre clés.

Kevin Anderson

Crédit: Getty Images

Gérer ses émotions

Une première finale majeure, c'est très particulier. C'est tout sauf un match comme les autres. Comme tout évènement exceptionnel, on ne sait qu'une fois confronté à l'échéance comment on va réagir. Certains s'y épanouissent totalement, porté par l'euphorie et l'insouciance. Ils ne sont pas majoritaires. Le plus souvent, l'obstacle s'avère trop massif du point de vue émotionnel.
Pour le Sud-Africain, qui a souvent été sujet au stress tout au long de sa carrière, ce sera un point crucial. Contre Pablo Carreno Busta, en demi-finale, il lui a fallu un set pour se libérer. Il serait bien inspiré de rentrer plus vite dans son match dimanche. Eviter toute forme de crispation excessive ne sera pas forcément suffisant, mais cela reste néanmoins un préalable indispensable. Les premiers jeux seront à scruter de près.
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Anderson, grande première : sa qualification pour la finale en vidéo

Servir le plomb

C'est l'arme souvent fatale de Kevin Anderson. Durant ce tournoi, en six matches, il a remporté 83% des points derrière sa première balle de service. S'il ne veut pas se retrouver sous pression trop souvent, il lui faudra rester dans les mêmes eaux face à Nadal, ce qui constitue un sacré défi. Anderson devra aussi afficher un fort pourcentage de premières.
Contre Sam Querrey, en quart de finale, il n'en a passé qu'un peu plus d'une sur deux (55%). Clairement, ça ne suffira pas contre le numéro un mondial, qui a martyrisé ses derniers adversaires sur leur seconde balle. Del Potro ? 28% de réussite sur sa deuxième balle face au Majorquin. Rublev ? 29%. Dolgopolov ? 43.

Gagner le premier set

Pourquoi ? Parce que, statistiquement parlant, Anderson n'aura quasiment aucune chance de remporter cette finale s'il cède le premier set à Nadal. Dans sa carrière, le Majorquin a gagné 219 fois la première manche dans des rencontres en trois sets gagnants. Dans cette configuration, il n'a subi que... quatre défaites, face à Roger Federer (Miami 2005), David Ferrer (US Open 2007), Novak Djokovic (Open d'Australie 2012) et Lukas Rosol (Wimbledon 2012).
Cela fait donc plus de cinq ans que Rafa n'a plus été battu dans un match au meilleur des cinq sets quand il a enlevé le premier : 42 victoires consécutives dans ce contexte. Si le Sud-Africain ne part pas avec les faveurs du pronostic, ses chances deviendraient infimes s'il ne parvenait pas à chaparder la manche initiale.
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Anderson a fêté ça en escaladant ses tribunes pour rejoindre son clan !

Saisir ses opportunités

Si Anderson remplit les trois conditions précédentes, il pourrait y avoir un vrai match entre les deux hommes. Mais pour le gagner et causer une des plus extraordinaires sensations de l'histoire récente, "Big Ando" devra se montrer opportuniste. Nadal n'a pas son pareil pour élever son niveau de jeu quand il est en danger. Anderson, de son côté, a affiché un pourcentage de réussite faiblard sur ses deux derniers matches contre Querrey et Carreno Busta, contre lesquels il n'a converti que 30% de ses balles de break, dont un 4 sur 14 très insuffisant face à l'Espagnol. On le voit, le défi qui attend Kevin Anderson est immense. Mais l'exploit sera à ce quadruple prix.
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