Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Quatre en demies : les Américaines ont réussi le Grand Chelem

Lucile Alard

Mis à jour 07/09/2017 à 20:23 GMT+2

US OPEN - Les quatre places de demi-finaliste dans le tableau féminin sont occupées par des Américaines. Une situation qui n'est pas arrivée si souvent depuis le début de l'ère Open. La dernière fois ? C'était à Wimbledon, il y a trente-deux ans.

Madison Keys et Coco Vandeweghe à Stanford en 2017.

Crédit: Getty Images

Serena Williams n'est pas là, mais les Américaines se portent comme des fleurs. A l'US Open, elles ont même réussi une performance qui dépasse l'entendement : occuper les quatre places de demi-finaliste. Venus Williams, Madison Keys, Coco Vandeweghe et Sloane Stephens ont assuré aux Etats-Unis un triomphe à domicile. Ce n'est pas une première : il y avait déjà eu quatre joueuses US à ce stade de la compétition à Flushing Meadows, en 1981. Mais la performance est tout de même remarquable.
picture

Pour rallier sa première demie à Flushing, Keys n'a pas traîné : les temps forts de sa qualification

D'abord, parce qu'elle est rare. Depuis le début de l'ère Open, ce n'est arrivé que six fois qu'un pays place quatre de ses représentants en demi-finale d'un seul et même Grand Chelem. Six fois sur 200 possibilités depuis 1968. Les premières à avoir réussi l'exploit sont les Australiennes en 1977 chez elles, à une époque, aussi, où tout le circuit ne faisait pas forcément le déplacement jusqu'à l'Open d'Australie. Pour le reste, seules les Américaines sont parvenues à un tel tir groupé. La première fois à l'US Open en 1981, la dernière à Wimbledon en 1985.
Au-delà de la rareté, c'est aussi le profil des joueuses actuelles qui rend cette performance admirable. Sans être des novices à ce stade de la compétition, trois d'entre-elles ne sont pas des habituées du dernier carré des Grands Chelems. Pour reprendre l'exemple de 1981, déjà à domicile, la situation était différente : Chris Evert avait cinq US Open à son palmarès, Tracy Austin en comptait un, Martina Navratilova avait joué quatre demies à Flushing lors des années précédentes.

Dixième finale américaine à l'US Open

Venus Williams, dont les performances à 37 ans n'étonnent plus personne, est bien évidemment un cas à part dans le quatuor d'aujourd'hui. Les trois autres réunies cumulaient… trois demies (une chacune) dans un Majeur avant le début de ce tournoi, dont aucune à l'US Open. Les voir toutes retrouver ce stade de la compétition lors d'une même édition est tout simplement "incroyable", pour reprendre le mot de Madison Keys, dernière à se qualifier mercredi.
Le tennis féminin nous a habitués aux surprises cette année, mais il fallait être sacrément audacieux pour parier sur les numéros 9, 16, 22 et 83 mondiales en demi-finale de ce tournoi. Dans chaque dernier carré en 2017, il y avait au moins une joueuse mieux classée que Venus Williams (numéro 9). Et Sloane Stephens, 12e américaine au classement de la WTA actuellement, est la deuxième joueuse la moins bien classée à atteindre ce niveau, derrière Magdelena Rybarikova, dont le cas était à part (elle a bénéficié d'un classement protégé à Wimbledon).
Cela montre tout le dynamisme et le potentiel du tennis féminin aux USA. Venus Williams n'incarne pas vraiment l'avenir à long terme, mais la plus âgée des trois autres (Coco Vandeweghe) n'a que 25 ans. L'une des trois sera peut-être sacrée lors de la 10e finale 100% américaine qui s'annonce à Flushing. Elle remporterait alors son premier Majeur. Si c'est l'aînée des sœurs Williams qui l'emporte, l'histoire serait également belle, neuf ans après son dernier sacre en Grand Chelem et 16 ans après son dernier titre à l'US Open.
picture

Petra Kvitova - Venus Williams : Les temps forts

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article