Vainqueur de Marius Copil (6-3, 6-3, 6-4), Jo-Wilfried Tsonga file au 2e tour

Jo-Wilfried Tsonga rejoint la colonie Française au 2e tour. Après Caroline Garcia, Alizé Cornet et Benoît Paire, le Manceau est devenu le 4e tricolore à se hisser au 2e tour, lundi à Flushing Meadows. Auteur d'une victoire pleine d'autorité face au Roumain Marius Copil en trois manches (6-3, 6-3, 6-4), le N.1 français a évité de trop traîner sur le court N.17. Il a gagné son billet en passant moins de deux heures sur le court (1h51).

Pas inspiré lors de la tournée sur ciment à Montréal et Cincinnati, Tsonga a affiché un tout autre visage pour son entrée en compétition à New York où il doit défendre les points de son quart de finale acquis l'année dernière (défaite face à Novak Djokovic). Très solide au service, le 12e joueur mondial a fait de son engagement le moteur de son succès. Avec 13 aces, 66% de premières balles et 94% de points gagnés derrière, "Jo" a montré les crocs dans un secteur fondamental de son jeu.

Face à un joueur au jeu potentiellement dangereux pour lui (gros service et gros premier coup), le Français a fait preuve de science tactique et évité de perdre inutilement des forces. Inspiré, il est allé chercher des points rapidement et avec efficacité. Il a d'ailleurs signé une copie à 38 coups gagnants pour 28 fautes directes. En face, Copil a lui énormément distribué. Mais c'était de toute manière attendue, tant son jeu est loin de constituer quelque chose d'abouti. Le Roumain a d'ailleurs trouvé un Tsonga capable de très bien lire son engagement et d'accélérer au moment opportun. C'était mission impossible pour lui.

Sorti au 1er tour de Roland-Garros et au 3e tour de Wimbledon dans des circonstances similaires - en se faisant prendre son service à un jeu de la défaite lors du deuxième jour de match - Tsonga a montré qu'il abordait cet US Open dans d'autres dispositions psychologiques. Ce qu'il a montré lundi, c'est le Tsonga conquérant que l'on veut voir. Au prochain tour, il aura besoin de toute sa fraîcheur du moment pour venir à bout d'un jeune aux dents longues. Ce jeune aux dents longues se nomme Denis Shapovalov, tombeur de Daniil Medvedev en trois manches (7-5, 6-1, 6-2). Demi-finaliste à Montréal au début du mois, après s'être offert le scalp d'un certain Rafael Nadal, le Canadien va constituer un véritable test pour Tsonga. Sur tous les plans. Un choc des générations.