Chardy n'a pas pesé lourd

Quinze jours sans la moindre compétition ne semblent pas avoir coupé les jambes de Novak Djokovic. A la suite de son élimination en demi-finale de Roland-Garros, après 41 victoires consécutives depuis le début de la saison, le Serbe avait décidé de s'accorder quelques jours de repos. Un repos qui lui a permis d'aborder la deuxième levée du Grand Chelem frais et en pleine possession de ses moyens.

Après Gilles Simon, ridiculisé en match exhibition la semaine dernière (6-1 6-2 en 47 minutes), Jérémy Chardy a subi de plein fouet la furia l'ogre Novak. Fantomatique depuis le début de la saison avec seulement trois succès sur le circuit principal, en raison notamment de graves problèmes personnels avec son ancien entraineur, le Pâlois, en manque de confiance évident, n'a jamais été capable de se libérer et a encaissé une véritable correction, tant en raison de son faible niveau de jeu que de l'état de grâce de son adversaire.

Alors que le Tricolore a constamment semblé en retard dans son jeu de jambes et ses déplacements, le Djoker a fait une véritable démonstration tout au long du match, et ce dans tous les compartiments du jeu : au service avec seulement 11 points concédés sur ses jeux de service, en retour avec 74% des points remportés sur la seconde balle adverse, en fond de court avec 25 coups gagnants pour seulement 6 fautes directes. Il n'y avait bel et bien rien à faire, d'autant plus pour un joueur en manque de confiance. Dès son entrée en lice, Djokovic a fait la preuve qu'il n'avait rien perdu de son rythme. "Je suis très satisfait. Ma performance était excellente. Mon service notamment était très précis. J'aborde Wimbledon différemment parce que je joue le meilleur tennis de ma vie", a-t-il ainsi reconnu lui-même en sortant du court.