Djokovic-Federer amis ?

Djokovic est "impatient d'y être". Federer a "hâte de (le) retrouver". Vendredi, les deux membres du "Big Four" s'affronteront en demi-finales de Wimbledon, une première sur gazon. "On ne sait donc pas à quoi s’attendre. Je sais que tout est possible", a déclaré le Suisse dans les colonnes du quotidien Le Matin, à veille du match le plus attendu de la quinzaine. "Je sais aussi que je devrais réussir le match parfait pour l’emporter" face au tenant du titre et N.1 mondial, Novak Djokovic. Qu'il semble loin le temps où Roger Federer demandait au Serbe "d'en faire davantage" pour "créer ce fameux monstre".

Les relations entre les deux joueurs se sont considérablement réchauffées depuis. La faute à l'incroyable moisson de titres opérée par Nole : il a ajouté deux nouveaux titres du Grand Chelem à sa collection (ndlr : l'US Open et les Internationaux d'Australie), portant ainsi son total à cinq. La hache de guerre aujourd'hui enterrée, ils n'hésitent pas à se lancer mutuellement des fleurs. Novak Djokovic, le premier, n'est pas avare en compliments quand il s'agit d'évoquer le Suisse. "C'est toujours un plaisir de l'affronter, affirme-t-il. C'est un grand champion. Il a dominé le tennis pendant très longtemps. Il est très cohérent dans son jeu et pour moi, ce sera le défi ultime sur herbe."

"Car c'est sur gazon que son jeu s'exprime le mieux, ce sera donc une partie intéressante. La victoire se jouera sur très peu de points, ajoute le Serbe, impérial depuis le début de la quinzaine, ne concédant qu'un set au Tchèque, Radek Stepanek. Ces deux dernières années, j'ai gagné des demi-finales de Grand Chelem contre lui en sauvant à chaque fois des balles de match. Je ne peux donc pas vraiment dire que j'ai gagné facilement ces matches-là..." Pour la tête de série N.1, il n'y a pas de doutes : Federer "va vouloir prouver qu'il est encore dans le coup".

Qui plus est, cette demi-finale va revêtir une importance capitale, la première place étant en jeu. "Ce match sera très important, on ne peut pas le nier", du propre aveu du Suisse. Si Federer gagne, puis remporte le titre - ce qui serait son septième trophée à Londres - il redeviendra N.1 mondial. Mais jusqu'à l'entrée sur le court, les deux joueurs évitent d'évoquer l'enjeu. En somme, tout le monde est content comme ça.