Tsonga échappe au flop

Cela devient une habitude. Jo-Wilfried Tsonga a pris rendez-vous en quart de finale de Wimbledon pour la troisième année consécutive. Une première pour un Français à Londres depuis Sébastien Grosjean (2003, 2004 et 2005). Malgré de multiples interruptions dues à la pluie, le sixième joueur mondial a réussi à noyer Mardy Fish pour passer des huitièmes de finale qui auraient dû se terminer lundi si le temps l'avait permis. Après avoir perdu la première manche la veille, JWT a su parfaitement réagir pour empocher les trois manches suivantes ce mardi. Il accède pour la huitième fois de sa carrière aux quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem. Et reste encore le dernier Tricolore en lice en tournois majeurs, après la défaite de Gasquet face à Mayer, une autre habitude.

Après avoir eu Andy Murray et Roger Federer les deux années précédentes face à lui aux portes des demi-finales londoniennes, Tsonga sera opposé cette fois-ci à Philipp Kohlschreiber, rescapé de la partie de tableau où Rafael Nadal était présent, avant sa chute au deuxième tour. Au lieu du Majorquin, le Français se frottera donc à l'Allemand, tête de série la plus faible des quart-de-finalistes (N.27) après son compatriote Florian Mayer (N.31). Un match largement à la portée du Français qui n'a perdu qu'une seule fois en six matches face au trentième mondial : en Coupe du monde par équipes en 2009. Cette année, Tsonga l'a même dominé deux fois : sur dur à Miami (6-4, 7-6) et sur terre battue à Monte-Carlo. Il ne manquait que le gazon pour compléter sa palette.

Encore faut-il que le Français ait récupéré mercredi, jour de son prochain match... avec un huitième de finale joué en deux jours face à Mardy Fish, la fraîcheur physique sera un atout certain aux portes des demi-finales. Car en plus de son adversaire et des conditions climatiques difficiles à dompter, le Français a dû faire appel au médecin pour un mal au dos. Lors de la première partie de son match lundi, il a eu beaucoup de mal à entrer dedans. Lent dans ses déplacements, il est venu s'empaler sur les retours de Fish, qui a logiquement pris le premier set en devenant le premier joueur de la quinzaine à lui prendre sa mise en jeu. Le report du match au lendemain lui a permis de se réveiller et de revenir avec de bien meilleures intentions sur le court N.2 toujours menacé par le ciel.

Après avoir sauvé trois balles de break d'entrée, il a pu s'appuyer dans le jeu décisif sur un excellent service (3 aces) pour égaliser. Une arme décisive également dans la troisième manche où il a écarté trois nouvelles balles de break, neuf sur l'ensemble du match. Une nouvelle interruption dans le quatrième set aurait pu lui couper son élan, alors qu'il avait un break d'avance (4-2). Mais son retour a été sans bavure pour conclure son dernier jeu de service sur son 20e ace. Avec une confiance intacte, le voici en quart de finale pour la quatrième fois sur les cinq derniers tournois majeurs. Une belle habitude.