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Finale de Wimbledon 2008, Rafael Nadal - Roger Federer : les bonnes feuilles du livre (4e extrait)

Eurosport
ParEurosport

Publié 06/07/2013 à 22:49 GMT+2

Nous n’aurons pas eu Nadal – Federer en quart de finale comme prévu à Wimbledon. Pour se consoler, voici les bonnes feuilles de "Coups de génie", un livre consacré à leur finale de 2008, "le plus grand match de l’histoire du tennis", comme l’appelle L. Jon Wertheim, l’auteur du livre. Quatrième extrait : pourquoi le jeu de gaucher de Nadal gêne-t-il autant Federer ?

De mercredi à dimanche, découvrez sur notre site les bonnes feuilles de "Coups de génie, Federer, Nadal, et le plus grand match de l’histoire du tennis", ouvrage paru aux éditions Premium sous la signature L. Jon Wertheim. Il retrace en 235 pages l’histoire de la finale de Wimbledon 2008 entre Rafael Nadal et Roger Federer. Livres à gagner au bas de la page. Quatrième extrait : pourquoi Nadal gêne-t-il autant Federer juste parce qu'il est gaucher ?
Pourquoi les gauchers triomphent-t-ils autant dans le tennis ? On a souvent dit qu’une prise de la raquette de la main gauche permettait aux joueurs de donner à la balle un effet spécial, mais certains spécialistes lèvent les yeux au ciel quand on évoque cette hypothèse. Une autre théorie : étant donné que les droitiers ont tendance à slicer leur service vers le côté gauche du carré de leur adversaire, le slice des gauchers ouvre une tendance naturelle à envoyer la balle du côté droit. Ainsi, du côté avantage du court ou la plupart des points décisifs sont joués, les gauchers ont une tendance naturelle à infléchir largement leur service vers le revers de leur adversaire (généralement le flanc le plus faible) et de le pousser à l’extérieur du court. Quand les droitiers servent vers le côté gauche, ils se contentent de ‘kicker’ la balle sans la slicer, un coup difficile qui, géométriquement parlant, consiste à frapper la balle au-dessus du plus haut point du filet. De plus, lorsque la balle rebondit, elle a plus tendance à aller vers le haut plutôt qu’à descendre.
Dans le match Federer-Nadal, il existe quelque chose de spécifique : lorsque l’Espagnol envoie son coup droit à travers le court, il le dirige vers le revers de Federer, c’est-à-dire vers son côté le plus faible. Et surtout sur les surfaces lentes, ses balles chargées d’effet prennent le dessus lors de l’échange, ce qui place Federer dans une position inconfortable ; celle de la défense, et le force à frapper en revers, d’une seule main et au niveau du cou !
On raconte également, qu’au tennis, les gauchers font davantage preuve de souplesse mentale. La commentatrice Mary Carillo, elle-même gauchère, a récemment expliqué à Sports Illustrated : "Nous les gauchers, nous sommes tous une bande d’excentriques. Regardez tous les gauchers au tennis - Rod Laver était normal, mais il était Australien - vous avez ensuite les excentriques de compétition : Connors, McEnroe, Goran Ivanisevic, Guillermo Vilas. Nous sommes tous fiers d’avoir de tels dingos dans notre groupe de fans." Et que dit-elle de Nadal ? "Ce garçon a une manière particulière de construire des points de contact, de gérer l’échange. Il pense au-delà du carré de service."
Mais peut-être que la meilleure explication est que les gauchers représentent simplement une différence, une apparence perturbante avec leurs angles déconcertants. Tout comme un boxeur droitier qui faisant face à un gaucher a besoin d’inverser sa façon de penser sous peine d’encaisser des directs imprévus, le tennisman droitier doit constamment recalibrer son jeu et inverser la géométrie conventionnelle. Federer, qui a affronté des gauchers toute sa vie, fait ses séances d’entraînement avant des matchs contre Nadal avec des gauchers. En 2007, il a demandé à un jeune gaucher américain, Jesse Levine, alors qu’il s’entraînait à Doubaï, de venir jouer avec lui pendant une semaine entière. Pour son 18e match de sa carrière contre Nadal, Federer ressemble parfois un homme qui roule du mauvais côté de la route. Quand on lui a demandé de décrire le jeu de son adversaire, à plusieurs occasions il a utilisé le mot "gênant". Cet adjectif venant de la bouche d’un homme qui aime que tout soit bien organisé et logique est lourd de sens.
A lire dimanche : Le plus grand match de l'histoire du tennis ?
20 livres à gagner en répondant à la question suivante : la finale de Wimbledon 2008 était la "combien-tième" entre les deux hommes en finale de Grand Chelem ? Réponses à envoyer à premium95880@gmail.com. Les gagnants seront contactés par retour de mail.
Coupe de génie, livre sur Federer Nadal 2008
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