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Marion Bartoli absente, les Françaises cherchent encore leur nouveau leader

Sébastien Petit

Publié 22/06/2014 à 23:40 GMT+2

A Wimbledon, comme dans les autres tournois du Grand Chelem, un an après le sacre de Marion Bartoli, aucune joueuse française ne ressort véritablement du lot pour viser une victoire, voire se hisser en seconde semaine.

TENNIS 2013 Fed Cup France Mauresmo Garcia Mladenovic Cornet Bartoli

Crédit: Panoramic

Au mois de juillet, cela fera un an que Marion Bartoli a signé le dernier gros coup du clan français en Grand Chelem. Victorieuse sur le gazon de Londres contre toute attente, l'ex-numéro un française a montré qu'un succès dans un tournoi majeur pouvait arriver, même quand aucun résultat important ne vient tout juste le précéder. En se remémorant cela, la Française préfère parler davantage de fait "inattendu" plus que de "résultat inespéré" car elle avait, selon elle, tout fait dans sa carrière pour y arriver un jour. Sa finale à Londres perdue en 2007 l'avait d'ailleurs confortée dans cette idée. Mais elle était, à cette époque, loin d'imaginer qu'elle parviendrait à remporter un titre du Grand Chelem sans battre une seule joueuse du Top 15... Cela n'était même jamais arrivé.
Entre poudre aux yeux et message porteur d'espoir, Bartoli a tracé à sa manière la voie aux autres Françaises, comme Amélie Mauresmo l'avait fait avant elle dans un registre bien plus impressionnant. La Picarde a remporté davantage de prestigieux titres, dont l'Open d'Australie avant Wimbledon en 2006, et le Masters féminin en 2005, et surtout conquis la première place mondiale. Un palmarès qui fait toujours de la capitaine de Fed Cup la Française la plus influente du tennis tricolore féminin à l'heure actuelle. Voire au-delà, Andy Murray l'ayant même recrutée comme coach. Beaucoup plus respectée depuis son coup d'éclat, Marion Bartoli ne peut pas encore en dire autant. Mais force est de constater que, depuis sa retraite en août 2013, le tennis féminin français tarde à se trouver une relève solide en Grand Chelem.
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Amelie Mauresmo, coach d'Andy Murray à Wimbledon

Crédit: Eurosport

Seulement quatre Françaises en lice cette année à Wimbledon

Cette année à Wimbledon, il y a quatorze Français dans le tableau messieurs mais seulement quatre chez les dames (Alizé Cornet, Caroline Garcia, Kristina Mladenovic et Virginie Razzano), contre sept Françaises l'an passé à Wimbledon et dix il y a un mois au départ de Roland-Garros. La France n'avait plus connu une aussi faible représentation à Londres chez les dames depuis l'édition 1983 (trois). Présentes l'an dernier, Marion Bartoli est partie, Pauline Parmentier, pourtant huitième de finaliste à Roland-Garros, et Mathilde Johansson, invitée à Paris, n'ont pas réussi à sortir des qualifications. Et les autres joueuses loin du Top 100 mondial également en lice en qualifs (Irena Pavlovic, Claire Feuerstein et Alizé Lim) n'ont pas fait mieux.
Pour Alexandra Fusai, haut responsable du tennis féminin à la FFT, s'il y a "moins de densité, il y a toujours de la qualité et un fort potentiel" de la relève tricolore incarnée par Cornet, Garcia et Mladenovic. Avant de souligner : "Elles savent qu'elles peuvent rivaliser avec des joueuses du Top 10. A Wimbledon, elles pourront aussi être capables de faire des résultats." Ces trois joueuses ont oeuvré pour remonter la France dans le groupe mondial principal en Fed Cup cette année, mais peinent encore à percer en Grand Chelem, point essentiel de leur essor dans le tennis mondial.
Hormis Razzano et Parmentier, seule Alizé Cornet a atteint les huitièmes de finale, une seule fois dans sa carrière, à l'Open d'Australie il y a cinq ans. Et du haut de ses 24 ans, la 25e mondiale et numéro un tricolore est la seule à s'être rapprochée du Top 10 avec une onzième place mondiale en 2008. Mladenovic, de trois ans sa cadette et 107e mondiale, a pointé au 36e rang à la WTA l'an passé. Et Garcia, vingt ans, a nourri beaucoup d'espoir en connaissant son meilleur classement au mois de juin avec une 43e place mondiale grâce à un titre gagné à Bogota en battant Jelena Jankovic en finale, une demi-finale à Acapulco et un quart de finale à Madrid.
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Alizé Cornet en pleine action au tournoi de Eastbourne

Crédit: Panoramic

Des challenges à chaque tour pour les Françaises à Wimbledon

Comme à Roland-Garros, les Françaises auront des défis à relever très vite à Wimbledon. Seule Française tête de série (N.25), Cornet aura la numéro un mondiale et multiple lauréate Serena Williams sur la route au troisième tour. Une joueuse que la Niçoise a déjà battue. C'était à Dubaï cet hiver. Virginie Razzano pourrait affronter au deuxième tour l'Allemande Andrea Petkovic, demi-finaliste à Roland-Garros, voire la Canadienne Eugenie Bouchard, l'une des révélations du début de saison, au troisième tour. Après Ana Ivanovic au premier tour de Roland-Garros, Caroline Garcia a hérité de l'Italienne Sara Errani, 14e mondiale mais peu à l'aise sur gazon.
Vainqueur de Na Li à Paris, Mladenovic pourrait bien surfer sur son parcours inédit. Elle aura Carla Suarez Navarro comme adversaire potentielle du 2e tour, Roberta Vinci au 3e, puis Simona Halep, N.3 mondiale et finaliste à Roland-Garros, en huitième de finale. Des challenges à tous les étages pour ces Françaises qui n'ont pas performé cette saison sur gazon avant Wimbledon en connaissant des éliminations précoces à Birmingham et Eastbourne. Contrairement à Bartoli qui avait plus de bagages sur gazon, les Françaises ne s'attendent sans doute pas à prendre la relève à Wimbledon cette année. Les surfaces dures ou la terre battue seront des terrains plus propices à leur éclosion. A moins qu'une nouvelle hécatombe chez les favorites à Wimbledon ne vienne leur donner un coup de pouce... Après l'édition 2013, on ne peut plus jurer de rien.
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