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D'habitude si friable, le mental de Gasquet a pris "le dessus sur le reste"

Sébastien Petit

Mis à jour 09/07/2015 à 08:15 GMT+2

WIMBLEDON - Face à Stan Wawrinka, Richard Gasquet a montré des qualités qu'il n'a que trop peu rassemblées dans les moments importants de sa carrière : un mental de fer et un physique au top. Il ne se souhaite plus qu'une chose : garder cette même énergie positive pour affronter Novak Djokovic vendredi.

Richard Gasquet - Wimbledon 2015

Crédit: AFP

Au mental et au physique. Avec le talent, voici les deux autres ingrédients qui ont été rassemblés par le Français pour venir à bout d'un excellent Stan Wawrinka en quart de finale de Wimbledon. Mercredi, le Biterrois a démontré qu'il avait les armes pour tutoyer les sommets dans les grands tournois comme il le voulait. Il l'avait déjà fait à Wimbledon en 2007 face à Roddick et à l'US Open en 2013 face à Ferrer, mais face au Suisse, double vainqueur en Grand Chelem, cela donne une autre ampleur à cette victoire.
Et qu'importe si le Suisse n'avait pas les mêmes bases que lui sur gazon, ce succès-là est un énorme pas en avant pour lui qui a si souvent été dans la peau du vaincu dans ce genre de match. "C'est une grande performance pour Richard d'avoir battu Stan, qui est dans une forme étincelante, et en 5 sets", s'est laissé dire Novak Djokovic, son prochain adversaire, lors de sa conférence de presse. "C'est très fort d'avoir réussi à rivaliser mentalement avec Stan, qui s'est énormément amélioré sur ce point. La grande différence de Richard, maintenant, c'est sa condition physique. Il a beaucoup progressé sur ce point. J'ai entendu dire qu'il avait beaucoup travaillé cet aspect pour tenir la distance et cela paie."
Dans les chiffres purs, cette troisième demi-finale dans un tournoi majeur le place parmi les Français ayant le mieux réussi dans cette catégorie de tournois. Dans le clan des joueurs comptant au moins trois demi-finales majeures à leur actif, il rejoint ainsi son coach Sébastien Grosjean, mais aussi Cédric Pioline et Henri Leconte (4) et surtout Jo-Wilfried Tsonga (6), qui s'est cassé les dents sur le même Wawrinka en demi-finales de Roland-Garros il y a un mois. Une liste où n'apparait même pas Yannick Noah (2). Et dire qu'avant ce tournoi, il ne savait pas si son dos allait tenir...
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Richard Gasquet - Wimbledon 2015

Crédit: AFP

Je vais essayer de faire pareil contre Djokovic...
"C'était très dur. Quand je perds mon service à 5-3 dans le 5e set, j'ai ressenti de la frustration, se rémémore le 20e mondial qui s'assure de remonter au moins à la 13e place lundi prochain. Lui a une grosse confiance, et j'ai dû me battre. C'était une grosse bataille. Le mental prend le dessus sur le reste et il y a ce dernier jeu incroyable." Que lui dise cela, il faut presque se pincer pour le croire. "Je suis resté agressif, je voulais vraiment gagner. Ça aurait été difficile de perdre. C'est une victoire incroyable, je suis content de ce que j'ai fait. Je vais essayer de faire pareil contre Djokovic, contre qui j'ai perdu à Paris."
Autant il était à 100% de réussite en quart de finale, autant en demi-finale, c'est une toute autre histoire. En somme, il ne lui manque plus qu'une finale pour donner une note complètement folle à son parcours du combattant. Cela tombe bien : face à Novak Djokovic, numéro un mondial en pleine bourre et double vainqueur à Londres, le match qui l'attend vendredi sera d'une autre catégorie.
Et pour cause : "Nole" a battu Gasquet 11 fois sur 12. En cas de victoire, le mot "exploit" serait presque trop faible pour illustrer ce qu'il aura réalisé. Et le Serbe pourra voir son adversaire comme un signe du destin : les vainqueurs de Gasquet en demi-finales, Federer à Londres et Rafael Nadal à New York, ont gagné le titre dans la foulée.
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