Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Murray débarque en grand favori, et c'est nouveau pour lui

Sébastien Petit

Mis à jour 10/07/2016 à 18:46 GMT+2

WIMBLEDON 2016 - Andy Murray est dans la peau du favori en finale face à Milos Raonic. C'est la première fois que le Britannique est dans une telle situation. A Londres, devant son public, il a l'occasion de mettre fin à trois ans de défaite en finale. Dimanche, il n'a pas le droit de perdre sous peine de vivre un nouveau gros camouflet.

Andy Murray - Wimbledon 2016

Crédit: Panoramic

Ça ne lui est jamais arrivé. Jamais, dans sa carrière, Andy Murray n'a été l'archi-favori d'une finale de Grand Chelem. Lors de ses dix premières finales majeures, il avait toujours eu ou Roger Federer ou Novak Djokovic face à lui. A Londres, le Suisse et le Serbe ont tous les deux disparu en l'espace d'une semaine, le premier en demi-finale, le second dès le troisième tour. Dimanche, c'est donc face à Milos Raonic que le Britannique va étrenner un statut inédit en finale de Wimbledon, avec en plus la pression de ne pas se rater devant son public.
Même en 2011, lorsqu'il affronte Djokovic à Melbourne lors de sa troisième finale majeure, Murray n'était pas dans la peau du joueur qui avait la faveur des pronostics. Le Serbe avait déjà un titre majeur à son actif, conquis au même endroit trois ans plus tôt, et venait de décrocher une victoire en trois sets face à Roger Federer, alors tenant du titre. Le point positif est que gagner en Grand Chelem, qui plus est à Wimbledon, Murray sait faire. Jusqu'ici, il n'en a gagné que deux : l'US Open 2012 et Wimbledon 2013, mettant alors fin à 77 ans de disette britannique à Londres. Deux finales remportées face à Novak Djokovic.
Mais depuis... plus rien. La faute à l'actuel numéro un mondial : le Serbe l'a battu en finale de l'Open d'Australie l'an passé et en début d'année, portant à quatre ses victoires face au Britannique à Melbourne, puis encore à Roland-Garros début juin. Contre Federer, il en a perdu trois dans trois tournois différents : à l'US Open, à l'Open d'Australie et il y a quatre ans à Wimbledon où il n'avait pu retenir ses larmes.

L'étiquette de favori sur le front de Murray depuis la sortie de Djokovic

Les sorties de Djokovic et Federer, combinées à la convalescence de Rafael Nadal, qui l'a toujours battu à Londres, ont démultiplié ses chances de retrouver le goût de la victoire en Grand Chelem, perdu depuis quatre ans. Le Londonien d'adoption aura, qui plus est, l'avantage de jouer à domicile et d'avoir moins de pression qu'il y a trois ans, lorsque tout un peuple le poussait pour succéder à Fred Perry, alors dernier lauréat britannique en 1936. "Cela représenterait beaucoup de gagner encore une fois, souligne Murray. Je joue pour (remporter) ces tournois et c'est pour cela que je m'entraîne dur. C'est ma source de motivation."
Sur le Centre court, Murray aura pour lui le public et surtout son expérience face à Milos Raonic. Ça change... Il faut dire que le grand Canadien de 25 ans jouera sa première finale majeure. Désormais conseiller par John McEnroe depuis le début de la saison sur gazon, il vit sa meilleure saison. Il a commencé l'année en jouant une deuxième demi-finale en Grand Chelem à Melbourne, avant de montrer qu'il avait les épaules définitivement plus solides qu'avant en sortant Roger Federer en cinq sets en demi-finale vendredi.
S'il est connu pour avoir une grosse force de frappe en coup droit, comme au service (23 aces en moyenne par match, dont un flashé à 231,7 km/h), Murray ne veut plus cantonner son futur adversaire qu'à son service : "Milos sert peut-être un peu plus fort qu'eux. Il est aussi meilleur dans les échanges et dans les retours de service". S'il y en a un qui compte frapper fort, c'est bel et bien Andy Murray qui a l'étiquette de favori sur le front depuis la défaite de Djokovic face à Querrey. Seul Tsonga jusqu'ici n'a pas été loin de le faire douter, après un combat épique en cinq sets. Le voir chuter face à Raonic serait vécu comme un énorme camouflet pour celui qui a déjà perdu 8 finales en 10 occasions... Peut-être même plus que ses cinq revers à Melbourne.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité