Roger Federer met fin à l'aventure de Marcus Willis, 772e mondial, au 2e tour

Roger Federer a mis un terme à la belle histoire de Marcus Willis à Wimbledon. Comme attendu, ce Britannique, 722e mondial véritable phénomène à Londres ces derniers jours, a tout donné face au septuple vainqueur. Mais comme attendu aussi, le Suisse ne s'est pas laissé faire. En jouant un tennis sérieux et efficace, le numéro trois mondial a scellé ce deuxième tour en trois manches et 1h25 de jeu (6-0, 6-3, 6-4), sous le toit protecteur du court central du All-England Club. Alors que d'autres joueurs n'ont toujours pas bouclé leur premier tour, le Suisse est déjà au troisième, en attendant de savoir qui il affrontera au prochain match : Daniel Evans ou Alexandr Dolgopolov.

Après un match un peu plus serré au premier tour, Federer n'a pas eu à s'employer pour franchir ce deuxième tour. Même très soutenu par le public, Willis a dépensé beaucoup d'énergie pour remporter... un jeu. Il a débloqué son compteur à 6-0, 1-0 sur sa mise en jeu. Sourire aux lèvres (qui ne l'a pas quitté de toute la partie), c'est les bras qu'il célébrait cet "exploit" face à son idole. Un joueur à qui il a rendu hommage à sa manière en revêtant la tenue immaculée du Suisse à Wimbledon.

Au bout d'une heure de jeu, les 769 places mondiales qui séparent les deux hommes ont commencé à peser dans les jambes du Britannique. Lui qui a avoué ne pas être encore à sa forme optimale ne s'est tout même pas laissé démonter. Après sa bulle prise au premier set, c'est sur un 6-3, 6-4 qu'il a rendu. Non sans jouer deux balles de break en milieu de troisième set, claquant 9 aces comme son adversaire et en finissant avec un ratio positif coups gagnants/fautes directes (24/21). Signe que sa place n'était pas totalement usurpée.

"Il a puisé pas mal d'énergie dans la foule et a lâché quelques beaux coups", a su relever Federer"Je savais que ce serait complètement différent des matches que j'avais pu jouer avant ici. Il n'avait rien à perdre (...) Mais j'ai plutôt bien géré ce match". Au-delà de ce match spécial, le Suisse retiendra qu'il a remporté son 304e match en Grand Chelem pour se rapprocher un peu plus du record absolu de Martina Navratilova (306). Willis, lui, en gardera un souvenir impérissable. "Je suis crevé, je vais m'offrir une bière maintenant."