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Gaël Monfils herbivore ? Cette année peut-être plus que les autres

Sébastien Petit

Mis à jour 08/07/2017 à 16:34 GMT+2

WIMBLEDON - Gaël Monfils s'attaque à Adrian Mannarino pour se payer une place pour les huitièmes de finale sur le gazon londonien. Peu à l'aise sur cette surface, le Parisien n'y est encore jamais parvenu. Mais étant donné qu'elle semble plus lente que les années précédentes, le 14e mondial pense avoir une chance de faire autre chose que de la figuration.

Gaël Monfils - Wimbledon 2017

Crédit: Getty Images

Gaël Monfils n'a jamais passé le troisième tour à Wimbledon. Adrian Mannarino, si. Un paradoxe ? Pas vraiment. Le gazon et Monfils, ça fait deux depuis toujours. Peut-être même que Monfils préfère jouer en double plutôt que de jouer sur gazon. Pourtant, cette saison, le Parisien n'est pas si mal à Londres. Pour la sixième fois de sa carrière, il jouera pour une place en huitième de finale. Et cette année, cela pourrait bien être la bonne pour franchir un cap.
Beaucoup de joueurs estiment que la rapidité du gazon londonien est très proche de celle la terre battue de Roland-Garros. Voire même moins rapide si l'on en croit l'Allemand Dustin Brown, après sa défaite face à Andy Murray au 2e tour : "C’est désormais plus rapide à Roland-Garros qu’ici et c’est bien triste, a relayé la Tribune de Genève. Ce serait bien que chaque surface garde ses propres caractéristiques et que Wimbledon redevienne comme avant. Là, on perd en intérêt, en spectacle…" "C’est plus lent qu’avant, assure la Suissesse Timea Bacsinszky, au 3e tour face à Radwanska. Le rebond est différent, assez bas, et la balle ne fuse pratiquement pas."
De là à se sentir complètement à l'aise, il y a encore un pas que Monfils n'osera pas franchir. "Je joue un peu mieux mais je ne suis toujours pas fan du gazon", a d'ailleurs réagi le Parisien. "Je ne prends pas trop de plaisir car je pense énormément. C'est chiant, je n'ai pas le plaisir de glisser, comme sur terre. Là, dès que tu es un peu loin, il faut penser à ne pas tomber, c'est fatigant, c'est chiant", a-t-il expliqué en conférence de presse.
Le plaisir est quand même là parce que je gagne, parce que sinon...
Mannarino, lui, est loin de penser cela. Lui qui a joué un huitième de finale ici même en 2013 donnerait cher pour regoûter à cette ivresse. Il y a quatre ans, il avait bénéficié de l'abandon de John Isner pour faire son trou. Cette année, le 51e mondial a écarté le "herbivore" Feliciano Lopez, mal remis d'une blessure au genou au point d'abandonner au 1er tour, puis a dompté Yuichi Sugita en 5 sets, quelques jours après sa défaite face à ce même Japonais en finale d'Antalya sur le gazon turc.
Le hasard a donc voulu que les deux Français se retrouvent à Londres, deux ans après leur toute première confrontation à Wimbledon, au deuxième tour. "J'aimerais bien atteindre la deuxième semaine cette année, car je fais les efforts", a affiché le N.2 français. J'essaie d'être plus bas, de rééquilibrer avec ma jambe faible. Je ne suis pas encore vraiment à l'aise. Le corps est plus fatigué que sur un match normal. Physiquement, ce n'était pas facile. Le plaisir est quand même là parce que je gagne, parce que sinon..."
Pour arriver jusque Mannarino, Monfils a réalisé deux prestations solides face à l'Allemand Daniel Brands et l'espoir britannique Kyle Edmund, 50e mondial, en trois sets à chaque fois. Des victoires qui font écho à son début de saison sur cette surface où il a montré tout de même des progrès en jouant sa première finale sur herbe samedi dernier à Eastbourne face à Novak Djokovic. Et puis il ne faut pas oublier que le Parisien est un ancien lauréat de Wimbledon junior. C'était il y a... 13 ans.
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