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Wimbledon : Lopez et Müller, les autres "papys" qui font de la résistance

Maxime Dupuis

Mis à jour 02/07/2017 à 15:47 GMT+2

WIMBLEDON - Du haut de leurs 35 et 34 ans, Feliciano Lopez et Gilles Müller font figure de sérieux outsiders à Wimbledon. Excellents depuis le début de la saison sur gazon, l'Espagnol et le Luxembourgeois auront leur mot à dire au All England Club. Mieux vaut tard que jamais.

Feliciano Lopez

Crédit: Getty Images

Dans l'histoire du tennis, 2017 restera comme une année à part. Une année où le temps semble s'être mis sur pause parce que les "anciens" ont dit non au déclin. Dans des mesures exceptionnelles, lorsqu'on regarde du côté des légendes Roger Federer et Rafael Nadal, les deux héros de la première partie de la saison. Dans des mesures moins spectaculaires mais déjà remarquables lorsqu'on se penche sur les cas de Gilles Müller et de Feliciano Lopez.
Les deux hommes, 34 et 35 printemps au compteur, arrivent à Wimbledon avec un statut d'outsider que personne n'avait vu venir quand le rideau s'est levé sur la saison. Au regard de leur parcours respectif, depuis que le gazon a supplanté l'ocre, c'est devenu une évidence. Les deux "papys" gauchers du circuit font partie des os que personne n’a trop envie de ronger du côté de Londres.
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Gilles Muller

Crédit: Getty Images

Je n'ai vraiment pas envie d'arrêter
Agé de 34 ans, Müller pointe au 26e rang à l'ATP, ce qui constitue le meilleur classement de sa déjà longue carrière. 2017 restera aussi l'année de ses premiers titres, à Sydney puis à s'Hertogenbosch. Atteindre un sommet à l'âge où l'on songe normalement à ranger les raquettes, ce n'est pas commun. Egalement demi-finaliste au Queen's, le gaucher arrive lancé et récompensé par une tête de série de choix : la 16e. C'est peut-être la bonne année pour lui, qui n'a jamais vu la deuxième semaine sur les courts du All England Club. D'ici Ivo Karlovic, au troisième tour, l'attaquant luxembourgeois peut, a priori, voir venir. Marton Fucsovics, son premier adversaire, n'a pas dû l’empêcher de dormir depuis le tirage au sort.
"J'ai travaillé pour en arriver là durant toute ma carrière. Il m'a fallu attendre 16 ans", savoure-t-il. Le tournant, c'est peut-être une blessure au coude qui l'a poussé à renoncer à la fin de la saison 2013 et se mettre au travail durant six mois pour revenir. "C'est bizarre de dire ça mais c'est peut-être la meilleure chose qui me soit arrivée", reconnaît-il, lucide. Depuis, tout va pour le mieux. C'est un homme neuf qui part en mission à Wimbledon. Un homme qui n’a pas envie de songer à la ligne d’arrivée. "Je n'avais jamais été top 30 dans ma vie et cette année, j'ai même un 2 devant mon classement, s'étonne-t-il. J'ai perdu du temps durant ma carrière avec les blessures. Je n'ai vraiment pas envie d'arrêter."
Plus vieux vainqueur du Queen's de l'ère Open, Feliciano Lopez a connu une carrière bien plus linéaire que l'autre gaucher. Mais il n'en reste pas moins qu'à 35 ans - l'âge de Federer - il vient de remporter au Queen's le plus gros titre de sa carrière. Personne n'y avait triomphé aussi tard dans l'ère Open. De quoi donner confiance au 25e mondial, tête de série numéro 19 et sur la route d’Adrian Mannarino au premier tour. "En regardant les résultats des meilleurs, on se rend compte que cette édition de Wimbledon est probablement la plus ouverte de la dernière décennie. Roger est le grand favori (…) mais vous savez : tout peut arriver en tennis…" Tout. Même voir deux "vieux" faire trembler l'aristocratie londonienne.
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