Masters 2013 : Novak Djokovic a retrouvé la recette face à Rafael Nadal

Il n'y a pas à dire, Novak Djokovic a frappé un très grand coup lundi soir. Une fois de plus. A Londres, le combat face à Rafael Nadal en finale du Masters s'annonçait serré. Il ne l'a finalement pas été, le Serbe s'adjugeant le titre au bout d'une heure trente minutes et deux sets (6-3, 6-4). Une surprise ? Pas tant que ça. Le numéro deux mondial a eu beau subir le retour du Majorquin au premier plan cette saison, cela ne l'a pas empêché de mener la fronde. Là où les autres ont échoué, lui a trouvé la solution... une nouvelle fois. Car entre 2011 et 2012, le rapport dominé/dominant était déjà celui-là avant qu'un nouveau chassé/croisé ne reprenne cette saison.

Il y a quasiment trois ans, Djokovic marchait sur l'eau avec 41 victoires de suite entre l'Open d'Australie et Roland-Garros. Série stoppée en demi-finale des Internationaux de France par Roger Federer. Mais entre lndian Wells 2011 et l'Open d'Australie de l'année suivante, Djokovic avait aligné sept victoires face à Nadal, toutes en finale. Un heureux souvenir pour le premier, un certain traumatisme pour le second. Mais voilà que le spectre de 2011, celui du Djoko supersonique qui emportait tout sur son passage, ressurgirait presque à entendre le Serbe en conférence de presse. "Notre rivalité nous rend meilleurs mutuellement. Il a énormément progressé sur dur. Il est devenu un joueur encore plus complet. Après l'US Open, il fallait que je comprenne ce qu'il fallait faire pour le battre de nouveau. Les résultats montrent qu'on a bien travaillé avec mon équipe."

A Londres, Djokovic a infligé une seconde défaite consécutive en finale à son rival après celle de Pékin, sur un score aussi identique que chirurgical (6-3, 6-4), gommant peu à peu les déceptions précédentes étalées entre Roland-Garros, Montréal et l'US Open. Une période dure à vivre pour lui de façon indéniable. "Ce que je retire de plus positif de ces deux mois et demi, c'est que je suis arrivé à me remotiver après des défaites importantes à Roland-Garros (contre Nadal en demi-finale, NDLR), à Wimbledon (contre Murray en finale, NDLR) et à l'US Open (encore face à Nadal, NDLR). J'ai travaillé plus dur et j'ai mieux joué, je suis devenu un meilleur joueur. Je pense avoir travaillé sur les quelques points qu'il fallait pour enchaîner cette série de victoires."

Ces fameux points ont été éludés par le principal intéressé, mais à bien regarder ses dernières sorties et la finale du Masters, des évidences ressortent : son service a monté nettement en régime, son physique est de nouveau au top et, surtout, sa volée est devenue une arme sur laquelle il semble désormais s'appuyer plus souvent qu'auparavant. Une différence notable pour un joueur qui aime entrer dans le court pour dicter l'échange. Ajoutez à cela un mental qui redevient du béton armé au fur et à mesure que les succès s'empilent et vous obtiendrez le Djokovic aux 22 victoires de suite de cette fin de saison.

"C'est la meilleure manière possible de terminer cette saison sur le circuit ATP, a-t-il rebondi. Bien sûr, il reste encore la finale de la Coupe Davis, et j'espère apporter un nouveau titre à mon pays. Tout ce que je viens de vivre ces dernières semaines va me servir pour enchaîner sur 2014." La saison prochaine, Djokovic sait que l'Open d'Australie, où il est triple tenant du titre, sera à ne vraiment pas rater en 2014 car c'est le seul tournoi du début de saison où Nadal, absent à Melbourne en janvier dernier, pourra inscrire un maximum de points ATP. Sur ce tournoi du Grand Chelem où il performe particulièrement, le Serbe aura l'occasion de donner un nouveau coup sur la tête à son adversaire. Avant de le défier sur terre battue et Roland-Garros, le dernier tournoi majeur qui lui résiste encore. Mais pour combien de temps ?