Bartoli proche du but

L'année de la 20e édition du GDF Suez, une Française pourrait se rajouter au palmarès du rendez-vous féminin parisien. Trois ans après Amélie Mauresmo, Marion Bartoli pourrait devenir la cinquième Tricolore à s'imposer à Coubertin, après Julie Halard (1996), Mary Pierce (1998), Nathalie Tauziat (2000) et Amélie Mauresmo, triple lauréate (2001, 2006, 2009) et désormais co-directrice du tournoi. En finale, la N.1 nationale retrouvera l'Allemande Angélique Kerber. Cette 27e mondiale, demi-finaliste à l'US Open 2011, est celle qui a éliminé en quarts de finale la Russe Maria Sharapova, N.3 mondiale et tête de série N.1 à Paris, et la Belge Yanina Wickmayer en demi-finales. La Française mène leur confrontation par trois victoires en quatre matches, la dernière l'an passé à Osaka (6-1, 7-6).

"Cette finale un grand moment pour moi", a commenté la N.1 française, qui a fait preuve d'une énorme force mentale et d'un courage à toute épreuve pour se qualifier pour sa première finale à Paris, huit mois après s'être hissée dans le dernier carré à Roland-Garros. "Aujourd'hui, je sais à quel point j'aime ce sport. Je suis plus souriante, je montre plus mes émotions, je suis nettement plus heureuse d'être là", a-t-elle confié samedi, situant l'origine de cette révolution à l'Open d'Australie 2011, qu'elle avait quitté la cheville en vrac et le moral dans les chaussettes.

"J'ai vécu des moments extrêmement difficiles quand je suis rentrée à la maison, pour différentes raisons, a-t-elle poursuivi. J'ai vraiment pris conscience à ce moment-là à quel point j'aimais le tennis. Depuis, j'ai la ferme intention de réellement prendre du plaisir et d'apprécier chaque seconde sur un court". Décevante à Melbourne, où elle s'est arrêtée au 3e tour de l'Open d'Australie face à la Chinoise Jie zheng, Bartoli a véritablement lancé sa saison en ralliant sa première finale en 2012, la 17e de sa carrière professionnelle. Une victoire à Paris la rapprocherait un peu plus du Top 5 mondial, Agnieszka Radwanska et Samantha Stosur n'étant plus très loin d'elle au classement.

"Mon objectif n'est pas d'arriver en finale, c'est de soulever le trophée." Après un parcours parfois chaotique cette semaine à Paris, l'Auvergnate aimerait vivre un nouveau grand moment. En finale bien sûr, et avant, face à l'ex-N.1 mondiale Monica Seles, son idole engagée dans un double de légendes pour le 20e anniversaire du tournoi. "Je suis une fan absolue. Si je joue des deux côtés à deux mains, c'est à cause d'elle. Encore aujourd'hui, je suis comme une enfant devant elle. Ce serait un grand moment si je pouvais la rencontrer..."