Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Armel Le Cléac'h, le "chacal" qui ne lâche jamais rien

ParAFP

Publié 27/01/2013 à 18:53 GMT+1

-

Eurosport

Crédit: Eurosport

Armel Le Cléac'h, qui a fini 2e dimanche soir du Vendée Globe derrière François Gabart, est comme lui l'un des nombreux prodiges français de la course en solitaire, pur produit de "l'usine à champions" du Pôle Finistère course au large de Port la Forêt.
C'est la 2e fois que Le Cléac'h finit en deuxième position dans le Vendée Globe, après 2008-2009, lorsqu'il avait terminé derrière Michel Desjoyeaux.
Né le 11 mai 1977 à Landivisiau (Finistère), Le Cléac'h a découvert la voile à l'occasion de ballades familiales dans la baie de Morlaix. Il a ensuite suivi le cursus classique de sa génération de coureurs d'océans: Optimist, 420, Figaro, trimaran Orma, monocoque Imoca...
Après un court passage à l'Insa, une école d'ingénieurs de Rennes, il se lance dans la course au large et remporte le challenge Espoir-Crédit Agricole, ce qui lui permet de naviguer deux saisons sur le circuit Figaro, pépinière de talents.
En 2003, il remporte la Solitaire du Figaro avec 13 secondes d'avance sur Alain Gautier, vainqueur du Vendée Globe 1992-1993. Il remet ça en 2010, devant un petit jeune qui promet... François Gabart.
Désormais affublé du surnom de "chacal", parce qu'il ne lâche jamais sa proie, Le Cléac'h remporte la Transat AG2R en 2004 (avec Nicolas Troussel) et se lance en 2008 dans son premier Vendée Globe, termine 2e d'une épreuve écrasée par Michel Desjoyeaux. Le Finistérien se promet de revenir quatre ans plus tard en vainqueur. Mission accomplie...
Toujours souriant, Le Cléac'h (1,88 m pour 78 kg) ne se livre pas facilement, comme tous les Léonards (habitants du nord Finistère). "Pudique et discret", confirme son père, Jean-Gabriel. "Et avec de l'eau de mer dans les veines", ajoute-t-il.
Marié et père de deux enfants, Le Cléac'h est le troisième d'une famille de quatre enfants (deux frères et une soeur). Il se dit méthodique et reconnaît volontiers être têtu.
"Sur l'eau, c'est la guerre"
"La recette pour gagner? S'il y en avait une, je gagnerais tout le temps, confiait-il avant le départ. En revanche, il y a une méthode de travail, de préparation en amont (...). Il faut de la rigueur, être capable de faire des sacrifices personnels. S'astreindre à une préparation physique régulière, ne pas rester assis dans le canapé en attendant que ça se passe".
En course, le gentleman se transforme en tueur. "Même s'il y a un +gentleman's agreement+, du fair-play entre les adversaires, sur l'eau c'est la guerre et il n'y a pas de copain, ajoutait-il. C'est le jeu, c'est comme ça que je le vois, sinon on ne fait pas ce sport, on fait de la croisière..."
"Ce n'est pas un sport de combat, on ne se donne pas de coups physiquement mais on peut se mettre des coups au moral, résumait encore Le Cléac'h. C'est un jeu d'échecs, une guerre psychologique". CQFD...
Fort de cette belle 2e place dans l'Everest des mers, "le chacal" va maintenant s'attaquer à un autre défi, gagner la Route du Rhum 2014 à la barre de l'ancien trimaran Groupama 3, avec lequel Franck Cammas avait remporté cette épreuve en 2010 et qui a été racheté par son sponsor Banque Populaire.
heg/pid
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité