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François Gabart : "Le Vendée c'était extraordinaire, là aussi c'est extraordinaire"

ParAFP

Publié 17/12/2017 à 21:26 GMT+1

Libéré, délivré au terme de 42 jours et 16 heures de navigation autour du globe, François Gabart a vécu dimanche une émotion forte et "extraordinaire" en pulvérisant le record du tour du monde en solitaire.

Francois Gabart à ol'arrivée de son tour du monde en solitaire le 17 décembre 2017 à Brest

Crédit: Getty Images

Qu'avez-vous envie de dire après avoir signé cette performance ?
François Gabart : Les deux bateaux de l'an dernier (Thomas Coville, record en solo en 49 j 3 h, et Francis Joyon, record en équipage en 40 j 23 h) j'ai quand même envie de leur dire merci. Thomas m'a poussé comme jamais, je pense que s'il n'y avait pas eu le record de Thomas, je n'aurais pas fait aussi bien, c'est sûr. Il m'a boosté, il m'a poussé. Et même Francis en équipage derrière (détenteur du Trophée Jules-Verne). Ce qu'ils ont fait en équipage, ça m'a rassuré. Après le record de Thomas, je me suis dit que s'ils étaient capables de faire 40 jours à six, il y avait peut-être moyen de faire moins de 49 jours tout seul. Ces deux bateaux m'ont fait rêver. Si je suis là aujourd'hui dans ce temps-là, c'est en partie grâce à eux.
Comment s'est passé votre arrivée ?
F.G. : C'était irréel cette nuit (au moment du passage de ligne à 02h45). Etre dans le noir au milieu des pêcheurs. Juste sur la ligne, il y avait un pêcheur, je lui ai dit : je passe à droite, il m'a dit ok. C'était assez bizarre. Depuis plus de 40 jours je suis tout seul sur ce bateau et en quelques secondes je me retrouve avec tout ce monde, la transition est toujours assez folle. Cette nuit, j'avais l'impression d'être un animal sauvage : on te saute dessus et je n'étais pas capable, je suis resté encore caché dans le bateau. C'était trop rapide.
Francois Gabart à ol'arrivée de son tour du monde en solitaire le 17 décembre 2017 à Brest
L'émotion de battre ce record est-elle plus forte que votre victoire sur le Vendée Globe en 2013 ?
F.G. : Je voulais que ce tour du monde soit aussi beau que le Vendée et là... c'est génial (il pleure). Oui, ça fait du bien (de pleurer). Le Vendée c'était extraordinaire, là aussi c'est extraordinaire, je vis quelque chose de nouveau et peut-être que le challenge le plus difficile était d'être capable de revivre quelque chose d'aussi fort en termes d'émotions après le Vendée.
Il s'agit de votre premier record. Qu'est-ce que ça change pour vous ?
F.G. : C'est arrivé au bon moment, ça fait 30 ans que je fais de la compète, là c'est être face à moi-même. Dans la vie il y a des moments... et là c'était le bon moment (il pleure). (Pourquoi ces larmes) Il y a de la fatigue, du soulagement, du plaisir, du bonheur.
Pensez-vous déjà à l'après ?
F.G. : Je ne m'inquiète pas trop, je me dis qu'il y a des bateaux extraordinaires, ce bateau a volé par moments, pas tout le temps. Dans pas très longtemps on volera autour du monde et c'est pour demain. S'il y a un truc qui me ferait rêver, c'est vraiment de voler autour du monde : ça, ça me plairait. On n'en est pas loin. Ce record va être battu assez rapidement et il va être battu énormément. Evidemment il faut une météo et évidemment ce ne sera pas simple, le prochain va en baver aussi mais il va le battre c'est sûr. Et il va le battre de beaucoup, j'en suis persuadé.
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