Jean-Pierre Dick: "Je m'en tire hyper bien, ça aurait pu être plus grave"

"Je m'en tire hyper bien, ça aurait pu être beaucoup plus grave", a déclaré vendredi soir Jean-Pierre Dick, le skipper du trimaran Virbac-Paprec 70 qui a chaviré jeudi au large de Belle Ile lors d'un entraînement en vue de la Transat (en double) Jacques Vabre.

"J'ai seulement un petit tassement au niveau vertébral et un gros hématome", a ajouté le navigateur français dans un entretien à l'AFP, peu après sa sortie de l'hôpital de Lorient (Morbihan), où il avait été admis jeudi en raison de douleurs au dos.

"J'ai tapé contre la bôme et la grand voile en tombant d'une hauteur d'une quinzaine de mètres, depuis le poste de barre au vent, a-t-il expliqué. Je n'ai pas de souvenir précis, tout a été tellement vite. Mais je m'en tire hyper bien, ça aurait pu être beaucoup plus grave".

"Je me suis fait désarçonner, surprendre par une risée très brutale", a ajouté Dick, qui a remporté trois fois la Transat Jacques Vabre (TJV) -en monocoque- et faisait partie, avec son coéquipier Roland Jourdain, des favoris pour une 4e victoire. "J'ai sans doute mal évalué la force du vent".

A la question de savoir s'il allait tout de même tenter d'être au départ de la TJV, le 3 novembre au Havre (Seine-Maritime), il a répondu qu'il allait "se réunir lundi avec toute l'équipe pour décider ce qu'on fait". Le bateau, un MOD70 de 21,20 m de long qui a été récupéré et remis à l'endroit, est à quai à Lorient.

"L'équipe a fait un super boulot mais le bateau a tout de même souffert, a poursuivi Dick. Il y a des +pets+ sur la casquette (abri de barre), au niveau du pied de mât... L'électronique et le gréement ont également été endommagés. C'est un vrai challenge car il faudrait en plus être au Havre quelques jours avant le départ".

"Difficile de se prononcer comme ça, du jour au lendemain, a souligné le skipper de Virbac-Paprec 70. Il y a un mât de +spare+ (secours) que je pourrais éventuellement utiliser et la grand voile a été récupérée. Je ne l'ai pas vue mais elle a semble-t-il bien souffert elle aussi".

Lors du chavirage, le mât du trimaran -haut de 29 m- s'est brisé en trois morceaux.

"La décision (d'être ou non au départ de la TJV) est difficile à prendre, a insisté Dick. Ça ne sera pas facile à mettre en oeuvre. On avait fait un gros travail de préparation avec +Bilou+ (Jourdain) et il faudrait tout recommencer, revalider tout ça. Ça prend du temps. Ce serait une course contre la montre".

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