Kersauson: "un non-sens !"

Olivier de Kersauson : "C'était comme demander à un marathonien de courir avec des boulets aux pieds. Il n'y avait rien d'amusant. C'était besogneux, terne, ennuyeux. C'était un non-sens. Cela a été l'une des traversées les plus fastidieuses, avec des conditions météorologiques incroyables et incontrôlables. Il y avait des changements toutes les 6 heures. Le vent était est. Six heures plus tard, il était nord. Douze heures plus tard, il était nord-ouest... C'était incompréhensible. A un moment, on a du mal à croire tout ce qui tombe (les données météo). On a pris plutôt sud que nord, cela paraissait plus cohérent. Mais cela fait une navigation tordue. Il faut faire avec mais c'est épuisant pour les nerfs. En 40 ans de navigation, on commence à avoir des idées, mais là c'était flou.

O.D.K. : Faudrait être malade ! Si on devait repartir, je me ferais porter pâle. On a eu toutes les galères. Je préfère encore le Cap Horn. Je veux bien tout, mais là non ! Je ne prends pas cette traversée si on me la propose encore. Celui qui veut venir prendre mon record, il peut. Pour moi, c'est fini.

O.D.K. : D'abord on va faire un peu de RP (relations avec les partenaires) en emmenant des partenaires en mer pour leur montrer ce qu'est un bateau de course. Ensuite dans une semaine, on descend à San Diego. J'ai envie de faire des choses, comme Los Angeles-Tahiti. Un parcours que j'ai fait il y a longtemps avec Tabarly sur Pen Duick. Il y a aussi Tahiti-Nouméa et la Sydney-Hobart.