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MOD70: duel à hauts risques sur l'Atlantique

ParAFP

Publié 02/11/2013 à 18:35 GMT+1

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Eurosport

Crédit: Eurosport

Deux trimarans d'une vingtaine de mètres, redoutables dragsters océaniques, vont se livrer à un duel sans merci et à hauts risques entre Le Havre (Seine-Maritime) et Itajai (Brésil) à partir de mercredi dans le cadre de la 11e Transat Jacques Vabre.
A quatre jours du départ de cette régate de 5.400 milles (environ 10.000 km), les deux MOD70 (21,20 m) sont accostés l'un derrière l'autre dans le bassin Paul Vatine du Havre, tirant sur leurs aussières dans les rafales et comme impatients d'en découdre.
La lutte promet d'être royale entre ces deux multicoques, menés par des tandems de choc: Sébastien Josse/Charles Caudrelier (Edmond de Rothschild) et Sidney Gavignet/Damian Foxall (Oman Air-Musandam).
Les deux MOD70, les plus grands voiliers de la course, ont été conçus pour naviguer en équipage, et à deux "ça reste un exercice difficile", observe Josse avec un sens louable de l'euphémisme.
Deux autres MOD70 se sont mis sur le toit cette année -Spindrift, de Yann Guichard, le 22 juin, et Virbac-Paprec 70, de Jean-Pierre Dick, le 10 octobre-, prouvant à quel point ces machines sont délicates à piloter.
"Le stress du chavirage est constant", confirme Caudrelier. "Ce sont des bateaux qui volent et qui ne traversent pas l'Atlantique en 5 jours par hasard", ajoute Josse.
Avant le départ, qui sera donné deux jours après celui des monocoques Class40, Imoca et trimarans Multi50 (42 bateaux au total), les deux teams se sont concertés pour effectuer de légers ajustements techniques destinés à faciliter la navigation à deux sur ces monotypes conçus pour des équipages élargis: taquets pour ramener les écoutes aux postes de barre, système anti chavirage ouvrant les voiles à partir d'un certain angle de gîte, ballast arrière de 350 litres, etc...
Vae victis
Mais c'est surtout dans la manière de naviguer que les changements seront importants. Il faudra accepter de brider ces bateaux puissants, ne pas les manier avec une main de fer mais plutôt un gant de velours. Les maîtres-mots: anticipation, concentration, confiance absolue dans le co-skipper... et prudence.
"On risque d'être au contact du début jusqu'à la fin", souligne Josse, qui s'attend à un festival de match racing jusqu'à Itajai.
"On a la réputation de +gars qui poussent+, qui ne sont pas feignants, déclare pour sa part Gavignet. Mais c'est facile de chavirer en double. On ne peut pas se laisser dépasser par la machine: il faut toujours avoir en tête la puissance de ces engins", qui peuvent marcher à 40 noeuds (environ 75 km/heure).
"Avant de démarrer une tronçonneuse, il faut bien se rappeler qu'elle coupe, ironise Foxall. Nous devrons toujours avoir une porte de sortie", poursuit l'Irlandais: réduction de voilure, changement de trajectoire, etc...
Ce mano a mano atlantique "va faire une belle histoire", se réjouit déjà Gavignet. "Entre nous et l'autre MOD70, c'est du 50/50..."
Réponse fin novembre à Itajai et vae victis (malheur au vaincu).
heg/mhc
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