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"Nous sommes entrés dans un nouveau monde" (architecte)

ParAFP

Publié 16/09/2013 à 21:23 GMT+2

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Eurosport

Crédit: Eurosport

"Nous sommes entrés dans un nouveau monde..." Vincent Lauriot-Prévost, qui a dessiné les multicoques océaniques les plus rapides du monde, est bluffé par les performances des catamarans AC72 de la 34e Coupe de l'America à San Francisco.
"Mais on n'en est qu'au début, souligne-t-il dans un entretien avec l'AFP à San Francisco. Dans quelques années, on regardera ces bateaux et on se dira que c'étaient des ancêtres, des catamarans +has been+".
"On est toujours en phase d'apprentissage et les bateaux progressent sans arrêt, ajoute Lauriot-Prévost. On peut d'ailleurs encore les améliorer au niveau des appendices, des mât-ailes, du carénage, de l'aérodynamisme en général".
"J'ai beaucoup appris à les voir naviguer et j'espère avoir l'occasion d'exploiter tout ça", poursuit-il.
Selon l'architecte naval français, qui a notamment dessiné les grands trimarans océaniques Groupama 3 (31,50 m) et Banque Populaire V (40 m), les énormes budgets investis dans cette 34e "Cup" expliquent les progrès accomplis en si peu de temps. "On a dépensé plus d'argent en recherche et développement sur les AC72 qu'en 20 ans sur les multicoques de course au large".
"Et quand on disait que la France possédait une avance difficilement rattrapable dans le domaine des multicoques, on voit bien qu'avec de l'argent on peut y arriver", souligne-t-il.
Oracle: meilleur compromis cap/vitesse
Selon les spécialistes, le "defender" Oracle Team USA disposerait d'un budget de 170 à 200 millions de dollars, son challenger Emirates Team New Zealand de 84 millions de dollars.
Interrogé sur l'amélioration des performances d'Oracle au cours des dernières régates, Lauriot-Prévost estime -comme Hervé Devaux, spécialiste des calculs de structure, également présent à San Francisco- que les Américains ont (notamment) changé les réglages de leurs appendices (foils), privilégiant la vitesse par rapport au cap.
"Ils ont trouvé un meilleur compromis cap/vitesse", note Devaux, qui a travaillé pour le challenger suédois Artemis, éliminé en demi-finale de la Coupe Louis-Vuitton.
A l'avenir, explique l'ingénieur français à l'AFP, "on augmentera encore les performances de ces bateaux en les dotant d'élévateurs (plans porteurs sur les safrans) mobiles". Et si on pousse encore un peu plus loin la réflexion, indique-t-il, "on ne gardera les coques que pour des raisons de sécurité, à l'arrêt, puisque les bateaux voleront" au moindre souffle d'air.
heg/smr
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