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Route du Rhum - Francis Joyon (IDEC), deuxième en 2010 : "Je reste sur ma faim"

ParAFP

Publié 02/11/2014 à 00:20 GMT+1

A 58 ans, Francis Joyon se lance à la conquête d'une victoire qui lui avait échappée au Rhum en 2010. Les 29,70m de son IDEC n'ont rien à voir avec les 40m du Spindrift 2 de Yann Guichard mais l'espoir est permis.

Francis Joyon (IDEC) avant le départ de la Route du rhum, le 30 octobre 2014 à Saint-Malo

Crédit: AFP

Quelles sont vos chances face à des "monstres" comme Spindrift 2 (Yann Guichard/40 m) ou Banque Populaire VII (Loïck Peyron/31,50 m), trimarans de la classe Ultime, beaucoup plus récents et surtout plus puissants ?
Francis Joyon : Idec Sport est un bateau très polyvalent, très abouti. Je le connais bien, c'est un gros avantage. Après avoir fini deuxième en 2010, je reste sur ma faim. Mais en 2010, il n'y avait qu'un bateau plus puissant que le mien (ndlr : Groupama 3 de Franck Cammas, vainqueur). Cette année, les Ultimes sont des bateaux sains, très marins et j'aurais volontiers dit 'oui' pour naviguer sur Spindrift si on me l'avait demandé. Voire sur l'un des trois MOD70 (ndlr : Edmond de Rothschild/Sébastien Josse, Musandam Oman Sail/Sidney Gavignet et Paprec Recyclage/Yann Eliès, tous longs de 21,20m).
Avez-vous songé à modifier Idec Sport pour le rendre plus compétitif ou à en changer pour lutter à armes égales avec les trimarans les plus récents ?
F.J. : S'il avait suffi de claquer des doigts (ndlr : pour trouver le budget), on l'aurait élargi de quatre mètres. On avait envisagé de le faire mais le bateau est difficile à faire évoluer. Donc tant que ça marche, on continue et on verra ça à l'arrivée du Rhum. Le bateau de mes rêves, c'est un catamaran AC72 de la Coupe de l'America qui vole en mode océanique et en solo.
Vous avez 58 ans, ce qui fait de vous le doyen des skippers dans la classe Ultime, qui regroupe les plus gros bateaux de la flotte (91 concurrents au total). Est-ce un handicap par rapport à des marins de 30/40 ans ?
F.J. : L'expérience est un avantage mais on est plus vulnérable à mon âge qu'à 30 ans. Il y a des moments durs où on se demande ce qu'on fait là. Ce sont des bateaux très exigeants. Il faut arriver à dormir entre deux et quatre heures par jour, sinon on a des hallucinations.
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