Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Route du Rhum : Loïc Peyron, 55 ans, Peyron face à un challenge "délirant" mais "faisable

ParAFP

Mis à jour 01/11/2014 à 10:22 GMT+1

A presque 55 ans, Loïc Peyron a choisi de relever le défi du Rhum sur le maxi Banque Populaire VII à la place de Armel Le Cléac'h, blessé. Pas facile, douze ans après sa dernière transat en solo sur un multicoque.

Loïck Peyron (Banque Populaire V), le 21 novembre 2011 à Brest, avant de se lancer à la conquête du Trophée Jules Verne

Crédit: AFP

Qu'est-ce qui vous a fait accepter ce nouveau défi en solitaire sur multicoque ?
Loic Peyron : C'est un challenge énorme, physique essentiellement. C'est la première chose qui m'a rebuté et qui me rebute toujours parce que c'est l'enfer, mais c'est faisable. C'est parce que c'est faisable et surtout que je n'en rêvais plus : ma dernière transat en multicoque en solitaire c'était en 2002, j'avais perdu mon bateau, il avait coulé, j'avais été récupéré par un cargo russe, mauvais souvenir... Mais ce n'était pas le seul mauvais souvenir que j'avais du multicoque en solitaire, en général, c'est que ça m'a fait beaucoup de cheveux blancs depuis des années, ce sont des bateaux casse-gueule, dangereux. L'intérêt de ce Banque Pop, c'est que c'est un bateau beaucoup plus gros, physiquement beaucoup plus difficile mais moins instable. Alors j'ai dit 'Banco', à la condition que je sois capable de hisser la grand voile - il fallait que je vérifie si physiquement c'était pas délirant, et ça l'est - mais c'est faisable.
Comment vous êtes-vous préparé et dans quel état d'esprit êtes-vous ?
R: (Je ressens) "une certaine sérénité, j'ai beaucoup travaillé, on aurait eu du mal à faire mieux que ça pendant deux mois. On a beaucoup travaillé en mode solitaire avec des gens à bord, et en solo pour la qualification. Le team Banque Populaire, on se connait bien, tout cela fait qu'il y a une grande confiance partagée.
Sur une course comme celle-là, vous dites que le plus grand défi, c'est l'endormissement.
L.P. : C'est ce qu'il y a de plus difficile. Le bateau, c'est un univers très stressant, hostile, effrayant. On a du mal à le décrire, parce que c'est constamment bruyant, ça bouge dans tous les coins, à chaque vague on a l'impression de perdre un os. Tout fait mal sur un multicoque, à chaque seconde. Ce qui veut dire que quand on est tout seul sur ce type de bateau, il faut savoir se reposer, dormir. Et dormir ça veut dire s'endormir. Moi ça fait 12 ans que je n'avais plus connu ce type d'endormissement difficile, mais ça se réapprend relativement vite, c'est pas comme le vélo mais pas loin.
Les conditions météo prévues pour le départ vous mettent en confiance ?
L.P. : La météo est pas mal, même si ça ne va pas être une promenade de santé. Ça va être difficile mais gérable, avec peu de manoeuvres.
Même si vous n'avez que deux mois de préparation sur ce bateau, vous partez pour gagner ?
L.P. : Evidemment. Est-ce que je serai à la hauteur de ce qu'aurait pu faire Armel sur ce bateau ? Je ne sais pas. Je vais tout faire pour. Le client sérieux, pour moi, c'est Thomas (Coville, sur Sodebo). Le binôme sérieux de cette Route du rhum, c'était Armel et Banque Populaire. Pour le coup, ça n'est plus Armel et Banque Populaire, mais ça peut être Thomas.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité