Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Vendée Globe : 20 skippers face à "l'Everest de la mer"

ParAFP

Mis à jour 10/11/2012 à 09:39 GMT+1

C'est samedi à 13h02 que les 20 skippers du Vendée Globe quitteront les Sables d'Olonne et la terre ferme pour près de trois mois d'un tour du monde en solitaire et sans escale, un mythe de quelque 24.000 milles (44.450 km).

Eurosport

Crédit: Eurosport

A quelques heures du départ, les concurrents (12 Français et 8 étrangers) ont essayé de se consacrer à leurs proches et de se préparer mentalement au départ pour l'épreuve reine de la voile océanique en solitaire, celle qui fait fantasmer tous les marins, souvent décrite comme "l'Everest de la mer". La course fait aussi rêver les foules, si l'on en juge par les dizaines de milliers de spectateurs qui se sont pressés chaque jour depuis l'ouverture du village officiel le 20 octobre, patientant des heures pour admirer les monocoques amarrés à un ponton et apercevoir même brièvement les skippers.
Sans discussion possible, c'est la Britannique Samantha Davies (Savéol), 4e en 2009 et seule femme de cette 7e édition, qui a la plus grosse cote d'amour. Côté course, huit à dix skippers peuvent l'emporter à la barre de leurs monocoques de 60 pieds (18,28 m). Les Français Vincent Riou (PRB, vainqueur en 2005), Armel Le Cleac'h (Banque Populaire, 2e en 2009), Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), François Gabart (Macif), Jérémie Beyou (Maître CoQ) et Marc Guillemot (Safran, 3e en 2009). Sans oublier le Suisse Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat), les Britanniques Mike Golding (Gamesa) et Alex Thomson (Hugo Boss).
Le record de Desjoyeaux en ligne de mire
Un succès non-français serait une première puisque les six précédentes éditions ont été gagnées par des Bleus, Michel Desjoyeaux décrochant même la victoire à deux reprises (2001 et 2009), un exploit. L'objectif sera aussi de battre le record de Desjoyeaux, de 2009: 84 jours 03 heures et 09 minutes.
Après plusieurs jours de folie au cours desquels ils ont été submergés par les sollicitations des médias, de leurs sponsors et du public, la flotte s'est offert un ultime briefing vendredi matin, l'occasion pour plusieurs d'entre eux de s'inquiéter de la profondeur d'eau dans le chenal d'accès à la mer à l'heure fixée par l'organisation pour la sortie des bateaux. Interpellé à plusieurs reprises sur cette question, le directeur de course Denis Horeau a répondu qu'il allait aviser, n'excluant pas de retarder les départs du ponton.
Qu'importe ! Les voiliers sont prêts et archi-prêts. Et les "boat captains" (responsables techniques des bateaux) et leurs aides ne se livraient plus vendredi matin qu'à d'infimes bricolages. Les 10 voiles autorisées sont à bord, l'avitaillement (notamment les vivres frais) terminé.
Exploit maritime ultime
Selon Richard Silvani, de Météo France, les conditions devraient être bonnes pour le départ: vent de 15 noeuds (30 km/heure) de secteur (venant de, NDLR) ouest/nord-ouest, et faibles pluies. Rien à voir avec le temps qui prévalait il y a quatre ans au départ de la précédente édition, lorsque les concurrents avaient d'emblée dû faire face à un gros mauvais temps qui avait provoqué avaries et abandons.
Affronter en solo les mers les plus dures de la planète, régater dans les 40e (degrés de latitude sud) Rugissants et les 50e Hurlants est l'exploit maritime ultime. Deux navigateurs, le Britannique Nigel Burgess (1992) et le Canadien Gerry Roufs (1997), l'ont d'ailleurs payé de leur vie. Une chose est sûre: le skipper qui l'emportera sera un marin d'exception, comme, d'ailleurs, tous ceux qui boucleront le tour. Soit, statistiquement, seulement la moitié des concurrents...
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité