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Vendée Globe - François Gabart, la rigueur de l'ingénieur

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/11/2012 à 18:11 GMT+1

A 29 ans et pour son premier Vendée Globe, François Gabart (Macif), ingénieur de formation à l'ascension fulgurante, fait partie des favoris du Vendée Globe.

Gabart macif

Crédit: AFP

"Il y a pile quatre ans, j'étais ici à regarder les bateaux avec admiration et fascination, je venais juste de faire ma première saison en Figaro." En quatre ans, il s'en est passé des choses. Cette année, François Gabart ne regardera plus les bateaux passés mais il sera à bord de l'un d'eux pour son premier Vendée Globe. "Je découvrais ce milieu. Je m'étais dit : "il faut faire le Vendée Globe", mais je ne pensais pas le faire dans quatre ans, même dans mes rêves les plus fous", explique-t-il d'une voix posée mais déterminée. Pour justifier sa présence, Gabart, blond aux yeux bleus "pas issu du milieu de la course au large" mais élevé au biberon de la navigation par ses parents et grand-parents, évoque "un concours de circonstances".
"J'ai bien bossé et rencontré les bonnes personnes au bon moment. Je suis allé vite, certes, mais à un rythme correct, et je ne pense avoir volé la place de personne." Son ascension a même été fulgurante. Premier bizuth de la Solitaire du Figaro en 2008, champion de France de course au large deux ans plus tard, il remporte la B to B en décembre 2011 pour sa première transatlantique en solitaire en Imoca, alors que son bateau avait été mis à l'eau seulement quelques mois plus tôt. "Je m'étais dit "fais attention, garde bien ton rythme, c'est juste une course de qualification (pour le Vendée Globe, ndlr)". Apparemment mon rythme était plutôt bon..." Le secret du Charentais, installé à la Forêt-Fouesnant, est sans doute à aller chercher du côté de sa formation. Diplôme de l'Insa de Lyon, Gabart, père d'un garçon de 8 mois, considère que le métier de marin est "aujourd'hui un métier d'ingénieur".
Analyse cartésienne
"C'est une application de ce que j'ai appris à l'école. Avec une équipe d'une dizaine de personnes, on a construit un bateau, avec des éléments techniques et technologiques très poussés. Quand on navigue, on rencontre aussi des problèmes techniques. Donc il faut savoir pourquoi ça casse, comment réparer. Il y a aussi la stratégie météo, qui est de l'optimisation de route." Il aborde ce métier avec une "rigueur scientifique", tout en y ajoutant "de l'instinct", ce "grain de folie qu'ont tout ceux qui participent au Vendée". "J'aime avoir l'analyse la plus objective et cartésienne possible, puisqu'on élabore une stratégie avec des éléments objectifs qu'on remet en cause, une réflexion très cartésienne. Mais dans l'exploitation de cette stratégie on va laisser parler l'instinct, les sensations."
"J'adore jongler entre les deux. Le métier de marin nécessite d'être capable d'aller vers ces deux extrêmes, de naviguer au feeling dans certaines conditions et, dans d'autres, de se concentrer sur des éléments plus objectifs." Cela lui réussit plutôt bien jusqu'ici, et il accepte d'être étiqueté comme l'un des favoris, même si son objectif est d'abord de "terminer" en se "faisant plaisir". "C'est une belle récompense du travail fait par toute l'équipe. Il y a deux ans, quand on a lancé le projet, jamais personne aurait pensé qu'on ferait partie des favoris. Je l'entends, donc je ne peux pas le nier."
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