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La chasse continue entre Le Cléac'h et Thomson

ParAFP

Mis à jour 14/01/2017 à 21:22 GMT+1

VENDEE GLOBE - Armel Le Cléac'h est toujours en tête du Vendée Globe samedi, à quelques jours de l'arrivée. Mais Alex Thomson n'a pas abdiqué et se montre toujours menaçant. Le Britannique n'est plus qu'à 105 milles et semble à l'aise dans son rôle de prédateur.

Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire VIII lors du Vendée Globe 2016

Crédit: Panoramic

"On cogite un peu, ça va être cinq jours compliqués", reconnaît samedi Armel Le Cléac'h, toujours leader du Vendée Globe alors que l'arrivée se précise autant que son poursuivant Alex Thomson, qui n'a cessé de grappiller du terrain dans les zones sans vent de l'Atlantique nord.
Le duel entre les deux hommes dure quasiment depuis le départ des Sables d'Olonne le 6 novembre. Au pointage de 18h00 samedi, Thomson, qui fait le yoyo depuis plusieurs jours, compte seulement 105 milles de retard sur Le Cléac'h. A 1590 milles de l'arrivée, toujours estimée jeudi 19 janvier.
Autant de signes qui fragilisent - un peu, peut-être - la sérénité dont Le Cleac'h fait preuve depuis le départ, alors qu'il n'a jamais semblé aussi prêt de remporter, à sa 3e tentative, la fameuse course à la voile en monocoque (Imoca) en solitaire sans assistance et sans escale. Car après deux 2e place, cette victoire, Le Cléac'h la veut plus que tout. Et cette fois, il sent bien que c'est pour lui. En 2012/2013, il avait joué la gagne un temps face au vainqueur, François Gabart. Mais le jeune bizuth l'avait grillé au passage du Cap Horn et, ensuite, Le Cléac'h n'avait jamais été en mesure de revenir.

Thomson en chasseur

Cette fois, c'est en tête que le Breton de 39 ans a franchi sur Banque Populaire VIII le mythique au sud de l'Amérique. Il mène la course depuis 42 jours, chassé sans relâche par un valeureux Gallois qui n'a rien à perdre et qui même tout à gagner. Le skipper d'Hugo Boss rêve même de devenir, pour sa 4e participation, le premier étranger à s'imposer sur le Vendée Globe.
"Ca n'a rien à voir par rapport à il y quatre ans, où il n'y avait pas d'opportunités pour revenir. Là, les conditions (jusqu'à l'arrivée) favorisent ceux qui sont derrière. Ce n'est pas le même scénario. Depuis le cap Horn, on a eu tout contre nous, on n'a pas eu de moment pour repartir bien devant. C'est comme ça", expliquait samedi Le Cléac'h, après un coup de frein qui dure depuis plusieurs jours.
A n'en pas douter, le premier qui entrera dans la dorsale du Golfe de Gascogne s'imposera. Mardi, les dés seront donc presque jetés. D'autant que les deux rivaux, qui s'apprêtent à quitter une zone sans vent, vont maintenant rapidement retrouver de la vitesse.

"Il va y avoir de la bagarre"

"C'est sûr qu'il va y avoir de la bagarre. On saura à peu près où on en est dans deux, trois jours. On cogite un peu, on imagine les différents scénarios. Ca va être cinq jours compliqués, j'aurais préféré un final plus détendu, ce ne sera pas le cas", est conscient le Français.
Pour la dernière place sur le podium, Jérémie Beyou (Maître Coq) va traverser à son tour dimanche une zone compliquée, dans une bulle sans vent. Son arrivée est prévue entre le 22 et 23 janvier. Plus loin derrière, le solo réussit également à Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac), qui a rapidement avalé le pot au noir, à la différence de Yann Eliès (5e, Quéguiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (6e, Finistère Mer Vent).
"C'est de la pétole!, a même lancé Le Cam en montrant une mer complètement plate. Ce sont des moments assez difficiles, il n'y a pas d'air, il fait très chaud. L'autre à côté (Eliès, ndlr) ne va pas nous rater! Là, on le voit bien, on le verra peut-être jamais d'aussi près! Mais on ne sait jamais". Comme un petit couple, ces deux-là ne sont toujours séparés que de huit milles.
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