Voile: la France

A Qingdao (Chine), où ont eu lieu les épreuves de voile des JO 2008, les Tricolores ont ramené trois médailles: une d'argent pour Julien Bontemps (planche à voile RS:X) et deux de bronze pour Guillaume Florent (Finn) et Nicolas Charbonnier/Olivier Bausset (470). C'était, quantitativement, la meilleure moisson des Français.

Cette fois-ci, le Directeur technique national (DTN) Philippe Gouard veut doubler la mise. Tout en restant lucide, échaudé notamment par l'échec des championnats du monde ISAF (Fédération internationale de voile) de décembre 2011, d'où la France n'a ramené qu'une modeste médaille de bronze, et une prestation très moyenne au dernier Sail for Gold de Weymouth (3 médailles d'argent) début juin.

"Aucune nation ne domine vraiment et il y a un nivellement technique dans le monde, affirme-t-il. On a 6 ou 7 athlètes ou équipages au top niveau mais pas forcément d'exception". DTN voile depuis 2001, il rappelle que la France est revenue bredouille des JO d'Atlanta (1996), de Sydney (2000) et qu'aux Jeux, "il faut des sportifs hors du commun, pas seulement bons".

La France sera présente cette année dans les dix séries olympiques (six chez les hommes, quatre chez les femmes), comme lors des deux précédents JO.

Selon Gouard, trois personnalités se détachent parmi les 17 athlètes sélectionnés: Stéphane Christidis, équipier de Manu Dyen en 49er et choisi comme porte-drapeau des "voileux", Julien Bontemps, champion du monde 2012 de planche à voile, et Xavier Rohart, barreur du Star tricolore.

Christidis "a soudé l'équipe et ne peut pas nous décevoir", souligne le DTN. Rohart est "une figure tutélaire, une référence historique. Il a fait plusieurs JO (bronze en 2004 à Athènes) et joue un peu le rôle de père spirituel des jeunes". Quant à Bontemps, "il est au summum de son art, tutoie le grand champion..."

Outre ces trois personnalités, les chances françaises reposent principalement sur le 470 masculin (Pierre Leboucher/Vincent Garos) et féminin (Camille Lecointre/Mathilde Géron) -les deux équipages sont vice-champions du monde 2012-, le Finn (Jonathan Lobert) et le match race féminin (Claire Leroy/Marie Riou/Elodie Bertrand, avec Claire Pruvot comme remplaçante).

Même si l'on ne peut prévoir exactement la météo des Jeux aussi longtemps à l'avance, Gouard souligne que les statistiques montrent qu'il y a du vent en juillet et en août. "Le plan d'eau, prévient-il, correspond assez bien aux gabarits britanniques, australiens (4 médailles d'or à la Sail for Gold 2012, début juin) et néo-zélandais".